L'histoire :
Maïté Robert dessine les situations de vie auxquelles elle est confrontée pour améliorer son empreinte écologique. Convaincue que les petites actions individuelles ont d'évidentes conséquences sur l'avenir de la planète, Maïté se met en scène face aux difficultés de la vie quotidienne, guidée par l'éducation forcée de notre société de consommation. Mais Maïté a la fâcheuse habitude de repousser à (beaucoup) plus tard ce qu'elle pourrait faire le jour-même. Depuis son plus jeune âge, elle a souvent attendu la dernière limite pour accomplir ces tâches. Mais certaines choses méritent qu'on se bouge un peu, beaucoup et au plus vite. Car la planète est en danger. Maïté n'est pas une vraie écolo, pure et dure, mais ce n'est pas en restant inactive que la situation va changer. Alors, terminé le fast-food, le fast-fashioning et les achats compulsifs. Maïté va se conformer à l'alimentation saine et bio, acheter des vêtements de seconde main et privilégier les bibliothèques à ses boulimies « bibliovores ». Il faut aussi repenser sa mobilité, son logement et son cadre de vie pour apporter plus de profondeur à toutes ces actions. Mais bon, il n'est pas simple de renoncer aux bonnes lasagnes bolognaises de maman pour s'essayer à la dégustation de tatin d'endives. Accompagnée de sa chatte Zela, Maïté va donner du sens à ses relations sociales et prendre pour exemple Lora, son amie déjà convertie à la vie écologique pour se donner du cœur à l'ouvrage. Elle va vite s'apercevoir que les meilleures intentions du monde ne suffisent pas. Et que les efforts devront être à la mesure de cette ambitieuse transition écologique.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maïté Robert est chroniqueuse sur Mâtin!, la revue digitale des éditions Dargaud, qui propose tous les jours un sujet décalé et engagé sur Instagram (@matin_queljournal). Dans la bande dessinée qu'elle a elle-même réalisé, Maïté démontre qu'on peut aborder des sujets graves avec humour. L'écologie est au centre de sa réflexion quotidienne. Ainsi, on sourit beaucoup de la voir mise en scène dans des situations de la vie de tous les jours. Elle dépeint les habitudes de consommation qui n'éveillent aucun soupçon pour démontrer que chaque geste posé a une conséquence irréversible. Maïté Robert utilise la première personne, se dessine et complète sa bande dessinée de quelques photos d'elle-même, de sa chatte Zela et de sa fameuse table basse. Il y a beaucoup de second degré dans son récit qui pousse néanmoins à la réflexion sur sa propre empreinte écologique. A travers un dessin simple mais bougrement efficace, Maïté Robert évite habilement de se transformer en donneuse de leçon. Une petite note, à la fin, explique pourquoi le choix du papier s'est imposé pour cette bande dessinée imprimée avec des encres végétales sur du papier recyclé. Le but est de la voir circuler le plus possible ! On se dit néanmoins que les planches auraient pu tenir sur un peu moins des 200 pages utilisées pour retranscrire cette saine pensée... Comme quoi la réflexion peut faire son œuvre.
