L'histoire :
L’hiver et son voile cotonneux de neige a tendreent recouvert le coin de forêt où se trouve l’école primaire de M’sieur Perrault. Tandis que Garou ramasse un petit oiseau frigorifié et tombé d’une branche, chacun prépare les fêtes de Noël dans la magie qui accompagne ce moment. Hansel et Bretzelle lorgnent par exemple sur les nombreuses confiseries présentes sur le marché de Noël… beaucoup sur cette vendeuse de pommes d’amour qui ressemble à une sorcière. Greta le chaperon rouge reçoit de ses parents un nouveau manteau avec une capuche toute moumouteuse. En revanche, Anne, alias Peau d’âne, refuse catégoriquement d’enfiler sa nouvelle parka sous les yeux de son papa, qui lui demande pourtant avec insistance ! Flammèche (la petite fille aux allumettes) se tient, elle, en permanence prête à allumer le feu du poêle, ce qu’elle fait toujours avec une facilité déconcertante. En classe, l’instituteur Perrault demande aux enfants de rédiger chacun leur lettre au père Noël. Ils y vont chacun de leurs sollicitudes relatives à leurs caractères particuliers. Mais une fois cela terminé, ils ont hâte de retourner en récréation pour faire des batailles de boules de neige…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un automne pour présenter la série concept – les personnages des contes de Perrault se retrouvent tous enfants sur les bancs d’une même classe d’école, dans une époque acidulée de contes de fée – nous voilà logiquement en hiver. Or qui dit hiver, dit grandes froidures, batailles de boule de neige, fêtes de Noël et actions charitables. C’est tout cela que réunit le scénariste Olivier Pog, avec un maximum de tendresse, dans cet opus d’historiettes enchaînées. Ça n’est jamais « drôle » au sens strict du terme, mais plein de poésie et surtout de finesse. Par exemple, au milieu des classiques Hansel et Gretel (…et Bretzelle !), Chaperon Rouge, Trois petits cochons et Chat botté, Pog parvient aussi à animer des personnages plus controversés tels que Peau d’âne – en pleine réaction post #metoo, qui refuse catégoriquement le trop plein d’amour de son papa – ou la petite fille aux allumettes (Flammèche !) dans la peau d’une pyromane compulsive, mais quand même mignonne et gentille. Ils en profitent aussi pour donner de l’épaisseur à l’instituteur M’sieur Perrault, en lui imaginant un passé douloureux lors d’une séquence en flashback. L’immense tendresse qui émane de cette série provient aussi et surtout de la douceur du dessin de Stéphanie Léon, aux personnages ronds et aux couleurs pastel, qui fera craquer plus d’une maman lectrice.