L'histoire :
1832. Alexander Martin, devenu récemment agent de l’Indian Political Service, s’est porté volontaire pour une nouvelle mission délicate : aider à la lutte contre la secte des Thugs, connus pour leur fanatisme et leurs assassinats en masse. A bord d’un bateau à vapeur, il descend le fleuve sacré pour se rendre à la célèbre ville sainte Bénarès. Il profite gracieusement de la navette de Lord Bullock et de son neveu Warren, qui se rendent sur place pour rejoindre Ayesha, une jeune femme indienne de la caste des guerrières, qui va bientôt devenir la fille adoptive de Lord Bullock. Le journaliste David Baltimore a également souhaité se joindre au groupe pour accompagner son ami Alexander et pour faire un reportage sur la prétendue « plus ancienne ville du monde ». Sur place, Lord Bullock découvre qu’Ayesha est repartie pour Bombay depuis 3 semaines. Il ne tarde pas à apprendre que la caravane avec laquelle elle voyageait n’a pas été signalée aux étapes prévues. L’inquiétude monte : les Thugs sont réputés pour leurs attaques de caravanes. Bien entendu, Alexander propose immédiatement son aide pour partir à sa recherche avec l’aide de ses collègues du bureau local de l’IPS…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce nouvel album, fort du succès de la première aventure en deux tomes, le couple Conrad/Wilbur entame un nouveau dytique. Le couple d’auteurs joue sur la fibre sentimentale des lecteurs, remettant en scène la panoplie complète des acteurs attachants déjà découverts. On se passionne immédiatement pour cette histoire centrée autours de la secte des Thugs et de la disparition d’Ayesha. Bien que Wilbur (alias Sophie Commenge) prenne le temps de développer l’histoire et quelques coutumes indiennes d’époques, son scénario bien équilibré est efficace et sans temps mort. Un sans faute. Le dessin de Conrad, plus épuré que jamais, gagne pourtant en caractère. On découvre presque, avec grand plaisir, les qualités graphiques de cette jeune série jusqu’alors mal appréciée. Conrad finit donc ici de convaincre. Cet album se démarque aussi en proposant quelques splendides cases en une page, qui auraient toutes pu faire office de couverture. Indéniablement, RAJ a de l’avenir…