L'histoire :
An de grâce 1666, sur l’île de Morne au diable. La terrible pirate lady Darksee s’apprête à laisser son bras droit abusé de la fille du futur gouverneur de Tortuga, afin que ce dernier révèle qui l’a envoyé pour mettre la main sur le trésor de Chichén Itzà. C’est à ce moment que l’intrépide Raven débarque, boute le feu à la carte au trésor et met fin aux réjouissances. Il annonce ensuite à sa rivale lady Darksee qu’il a trouvé le trésor et qu’il peut l’y emmener à condition de le partager à part égale. En effet, le trésor se trouve en plein territoire d’une tribu de cannibales et Raven va avoir besoin d’aide et de bras pour le récupérer. Quant à Montignac, le futur gouverneur, il tente de dissuader la pirate d’entrer sur le territoire des indigènes et propose au contraire de quitter l’île au plus vite pour rentrer à Tortuga. Après réflexion, Darksee fait mine d’accepter les deux propositions. Pour commencer, elle compte récupérer le trésor avec la coopération de Raven et ensuite quitter l’île avec le gouverneur et son équipage. Mais en réalité, elle compte bien profiter d’eux pour arriver à ses fins puis tous les éliminer ! Néanmoins Arthur, le cadet de la famille Montignac, a tout entendu du plan machiavélique et il compte en informer Raven…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome était déjà excellent, le second l’est tout autant, si ce n’est plus ! Désormais, l’essentiel de l’action se déroule sur l’île volcanique de Morne au diable, sur deux fronts. D'un côté, on suit bien sûr l’intrépide et attachant Raven qui sert de guide à lady Darksee et ses hommes de confiance vers le trésor de Chichén Itzà. L’antihéros compte bien profiter de ce périple au cœur de la jungle et de la présence d’une tribu cannibale pour monter les alliés les uns contre les autres et garder le trésor mythique pour lui seul. De l’autre côté, on suit la difficile cohabitation entre l’équipage du gouverneur Montignac et les pirates sans moralité de lady Darksee. Sans en dévoiler davantage, pour ne pas divulgâcher, ce second tome est tout simplement palpitant et formidablement construit entre dialogues, actions et rebondissements. Pour peu que vous appréciiez les récits de piraterie, vous ne bouderez pas votre plaisir à la lecture de cette seconde partie de 60 pages. Côté graphisme, là aussi, vous ne serez nullement déçu. Dans le registre de la piraterie, l’auteur nous avait déjà émerveillés sur la série Long John Silver. Il récidive ici avec des dessins tout aussi excellents, très cinématographiques, qui sentent bon le rhum et l’aventure. Bref, si vous ne vous êtes pas encore lancés dans cette captivante série, il n’est pas trop tard. Vivement le troisième et dernier tome !
