L'histoire :
Face aux grilles qui entourent une sorte de complexe industriel désaffecté, Yann et ses amis décident d'aller débusquer les machines qui l'avaient enlevé. S.A.M, le robot que Yann avait réussi à sauver de la destruction est de retour à leurs côtés, ils décident alors de se lancer dans une opération de survie. C'est là leur dernière chance face à cette armée de robots qui a pour mission de détruire tous les êtres vivants. Lorsque l'exploration commence, elle semble vouée à l'échec, ils traversent des souterrains sans fin, pleins d'épaves et de ruines de l'ancien monde. Le jeune garçon tente de raconter l'expérience de sa détention. Il mobilise des souvenirs confus pour expliquer à Russ, Cassandre et aux autres sa présence dans un vaste espace plein de caissons, des hommes et des femmes nourris artificiellement pour des expériences incompréhensibles. Et ces cadavres déversés dans une fosse. Tout cela se combine avec les derniers moments de sa vie d'avant, lorsqu'un bras non-identifié qu'il prenait pour son père le transportait pour fuir la destruction. Mais soudain, SAM les quitte pour suivre un groupe d'entités vers un endroit inconnu. Equipés de leurs dernières armes, a priori abandonnés par leur allié robot, ils décident de se lancer dans la bataille.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après plus de quatre ans d'attente, voici enfin la conclusion de cette saga post-apocalyptique qui met en scène un groupe d'ados dans un monde détruit, où des robots cherchent à les éliminer. La reprise est ultra rapide, on re-plonge comme si c'était hier. Il est probablement utile de relire au moins le tome trois pour revenir dans l'ambiance (façon de parler quand une espèce de pieuvre mécanique cherche à vous choper la tête pour vous balancer dans une fosse pleine de cadavres). Le graphisme de Shang Xiao est devenu plus naturel, moins porté sur les effets informatiques, ses personnages sont plus dynamiques que jamais, ils sortent littéralement des pages pendant toute la première moitié de l'album. Il faut en tout cas rassurer les lecteurs qui pouvaient craindre une fin en queue de poisson, ce ne sera pas la cas. Richard Marazano avait tout prévu depuis le début, et la série se clôture très proprement. Même si l'ensemble ne restera pas dans les annales, on aura passé un moment très immersif, remarquablement exécuté et délibérément spectaculaire. Un véritable film à gros budget sur papier, un peu superficiel mais très distrayant. Une lecture à destiner avant tout à un public adolescent, qui y trouvera un mélange de cultures visuelles manga et cinématographiques hollywoodiennes. Aucun répit à attendre sur plus de 70 pages, prenez une grande inspiration et foncez !
