L'histoire :
Après l'affrontement contre une armée de robots dans les souterrains de la ville, Yann est porté disparu. SAM semble avoir voulu défendre le groupe de jeunes humains, mais il n'a semble t-il pas pu protéger Yann. Le robot est d'ailleurs lui-même introuvable. Ella, Cassandre, Russ et les autres décident finalement de retourner dans les débris où l'affrontement a eu lieu, et constatent effarés l'ampleur des dégâts, autant que le nombre de robots que SAM avait réussi à anéantir. Lorsqu'ils remettent la main sur un objet d'une grande importance : le beeper de Yann. Le prodige de l’électronique avait mis au point cet outil pour localiser SAM et tenter de garder en permanence le contact avec l'énorme machine qui semble avoir pris fait et cause pour les humains survivants. Cassandre veut tenter de le réparer, mais une attaque de robots exterminateurs qui repèrent et scannent tout le groupe les oblige à se réfugier une nouvelle fois sous terre. Le beeper est dans les mains d'une machine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La mutation la plus impressionnante dans cet album est celle du dessinateur Shang Xiao, que Richard Marazano appelle son « camarade de l'autre bout du monde ». Depuis le tome 1, au style très manga, le chinois a considérablement affiné son trait, mûri les visages de ses personnages, et d'une certaine manière amplifié la densité du récit. Ce troisième épisode (sur quatre) poursuit sur le mode de l'errance d'un groupe de jeunes gens dans une mégapole détruite par des robots qui veulent exterminer toute vie humaine. Un thème post apocalyptique très classique, auquel le scénariste donne la force de ses personnages et apporte la qualité de ses idées de mise en scène. Il peut compter sur un dessinateur qui répond à toutes ses envies sans contrainte technique apparente, en ayant assombri un peu ses couleurs mais gardé les effets spectaculaires de son travail sur ordinateur. La recherche de Yann qui a disparu dans l'épisode précédent est dès lors captivante, et si l'on peut dire crédible dans le réalisme impressionnant des décors de ville détruite, de souterrains faiblement éclairés et de robots menaçants aux yeux lumineux. La série garde un ton tout public depuis son démarrage, il y a deux ans : riche en tension, portée par des dialogues simples et soignés, et remarquablement séquencée. Pour les amateurs du genre, c'est tout à fait réjouissant.