L'histoire :
Nus sur leur lit, deux trentenaires viennent de faire l’amour. La fille est fière de crier qu’elle est une femme libérée. Libérée de toute contrainte, libérée de toute entrave, libérée de toute famille. Mais elle veut un gosse ! Pour la libérer de la culpabilité de ne pas en avoir...
A chaque fois qu’ils partagent un moment romantique, le garçon ne peut pas s’empêcher de comparer sa copine à sa mère. Résolue, la jeune femme décide d’aller chercher un amant issu de la DASS. C’est sûr il sera l’homme de sa vie… ou pas !
Une salariée d’Apeul souhaite profiter de l’offre « congélation d’ovocytes » pour se débarrasser de son horloge biologique. Quelques années plus tard, alors qu’elle revient dans le centre, elle ne retrouve pas ses ovocytes mais son Iphone 6…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la Légèreté, où Catherine Meurisse racontait son retour à la vie après les tragiques événements du 7 janvier 2015 (le meurtre de ses collègues caricaturistes à Charlie), elle revient avec un sujet beaucoup plus humoristique. Cette compilation d’interrogations d’une trentenaire titillée par son horloge biologique aborde sans aucune forme de réserve des sujets comme la GPA, le sexe, la libido, la maternité, les frustrations, les relations avec ses parents, son mec, etc. Ces chroniques d’une page sont très autocentrées sur les préoccupations d’une jeune femme moderne et urbaine avec des questions quasi psychanalytiques. Ce récit souvent cérébral, est tantôt très cru, parfois sarcastique, voire cynique, et trop rarement poétique, avec un dessin qui tient davantage du crobar. Il n’en demeure pas moins que le trait est empreint d’une certaine vivacité. Seule quelques petites touches de rouge, couleur de l’amour, viennent agrémenter ces planches assez dépouillées. Initialement publié dans Charlie Hebdo, cet humour satirique bobo ne ravira pas tous les publics.