L'histoire :
Supermurgeman, le justicier de la jungle en bottes et slip léopard, rentre tranquillement chez lui retrouver sa petite femme. Il la découvre en train de feuilleter le Manifeste du parti communiste que lui ont laissé deux colporteurs d’idées révolutionnaires. Supermurgeman n’y voit aucun danger et demande à Sheila de se mettre aux fourneaux. Inspirée par sa nouvelle littérature, celle-ci prend la mouche et fait ses valises. Le lendemain matin, un livreur lui apporte un énorme colis. A l’intérieur, un piano à queue offert par sa nouvelle voisine, Roberta Lovelove. Supermurgeman décide d’aller la remercier dans sa caravane et en profite pour lui demander une consultation. Car Roberta est conseillère pour la vie sentimentale des gens et Supermurgeman espère qu’elle saura faire revenir Sheila. Mais la séance est écourtée par le petit Nourredine qui vient les avertir qu’un terrible danger menace l’île ! A bord d’un cargo baptisé le Potemkine 2, une troupe de bolcheviks sanguinaires s’apprête à débarquer pour convertir la population au communisme. Cela fait bien rire Supermurgeman : il sait bien que les communistes ça n’existe plus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Supermurgeman, le plus béat des super héros, et dont le superpouvoir consiste à vomir de la bière sur ses ennemis, est de retour avec sa large panoplie d’aventures parodiques et hyper naïves. Pour la seconde fois, Mathieu Sapin nous livre une histoire totalement hétéroclite, qui part de n’importe quoi pour arriver n’importe où. Grosso modo, un groupe de néo-communistes veut ressusciter Che Guevarra – avec l’aide d’un sorcier qui n’y connaît en fait rien à la résurrection – et choisit de s’attaquer à l’île exotique de Supermurgeman. Plus crétin que ça, tu meurs. Par moment, ca l’est tellement que c’en devient drôle. Mais il faut bien l’avouer, le plus souvent, c’est tellement n’importe quoi que ç’est tout simplement lassant. Le dessin de Sapin est également tellement minimaliste qu’il convient finalement parfaitement à ce type de narration à la vas-y comme j’te pousse. Née dans un fanzine d’étudiants, l’idée (tout au plus) sympathique de Supermurgeman ne cherche visiblement pas à dépasser cette ambition première.