L'histoire :
Sylvain et Sylvette profitent des premiers rayons de soleil du printemps pour pique-niquer au bord d’un lac. Tandis que les animaux s’amusent sur des rondins, leurs propriétaires siestent donc mollement sur la berge. De l’autre côté de l’eau, les compères fomentent un énième plan pour leur chiper leurs provisions. L’intervention d’Olga la corneille empêche alors Renard d’approcher en sous-marin, avec un roseau en guise de tuba. Ce nouvel échec les incite à partir à la recherche de nourriture chacun de leur côté, pour se retrouver ensuite tous ensemble pour un pique-nique. Tandis que compère sanglier trouve des patates, compère loup et compère renard poursuivent chacun et… se neutralisent mutuellement. Compère ours qui pêche à la ligne, est soudain assommé par des branches qui tombent d’un arbre. Sur l’une d’elle, un bébé gorille s’agrippe, terrorisé. Les compères sont tout d’abord étonnés par la présence de cet animal insolite. Renard a alors l’idée d’envoyer le petit singe s’introduire par la cheminée dans la chaumière des garnements pour leur voler leurs provisions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un silence promotionnel retentissant, sort le cinquantième album de cette série culte pour enfants. L’air de rien, nos deux jeunes héros ont presque 65 ans ! Berik (Frédéric Bergèse) orchestre désormais seul la série, assurant le scénario et le dessin. La transition se fait en douceur : Sylvain et Sylvette continuent à vivre des aventures toutes simples et toutes fraîches (et toutes désuètes aussi) à une époque figée, celle où l’on porte des sabots de bois et où l’on va à la ville vendre sa production horticole. Ce cinquantième épisode ressemble donc à tous les autres : les compères font des pattes et des museaux (des pieds et des mains) pour s’emparer des provisions des garnements. La présence cette fois d’un bébé gorille permet à Berik d’être didactique au sujet de cet animal surprenant à la toute fin de l’album. Graphiquement, les deux gamins ne changent pas d’un iota. Peut-être juste les couleurs sont-elles plus lumineuses, sous les palettes informatiques de Véronique Bergèse. Classique de chez classique.
