L'histoire :
Base aérienne 116, Luxeuil-Saint-Sauveur, lieu d’accueil de l'escadrille des Cigognes. Laverdure demande à pouvoir parler à la Commandante. Il voudrait savoir où en sont les démarches pour libérer Tanguy. La situation pour son coéquipier est pour le moins compliquée. Voler un avion de chasse russe, violer leur espace aérien et se poser sur un aéroport civil, ça fait beaucoup... et cela fait maintenant six semaines qu'on n'a aucune nouvelle de lui. Le problème, c'est que les rapports entre la France et la Russie ne sont pas au beau fixe, surtout depuis l'invasion. On ne peut pas parler d'entente cordiale entre les deux présidents, donc la voie politique est clairement exclue. Du côté de la diplomatie, il ne faut pas compter dessus non plus. Ce qui est arrivé au Commandant Tanguy est exceptionnel et tous les efforts du Ministère sont maintenant concentrés sur la situation à Jinian, une île particulièrement convoitée par la Chine, qui multiplie les violations de son espace aérien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Patrice Buendia et Frédéric Zumbiehl s'éclatent avec la suite qu'ils donnent aux Chevaliers du Ciel. Et c'est une belle chose, en hommage à Jean-Michel Charlier, qui aurait eu 100 ans cette année. Et en nos temps tourmentés, c'est tendu aussi entre Tanguy et Laverdure, puisque dans le scénario de cette aventure débutée avec l'album précédent (Marée rouge en Mer Noire), Tanguy est passé à l'Est ! Enfin... il a été fait prisonnier par les Russes. Le début de ce tome commence avec une scène à la Midnight Express. A des milliers de kilomètres, Laverdure est à deux doigts de péter les plombs. Il voit bien que l’État français s'est résigné à ne pas « mettre le paquet » pour récupérer son ami. Ce qu'il ignore, c'est qu'il va servir d'échange de bons procédés entre russes et chinois. Voici donc le héros de la série devenu traître ! L'histoire navigue désormais entre polar espionnage et missions à haut risque. Ce mélange des genres n'est pas nouveau sous la plume des deux scénaristes, mais il fonctionne bien à nouveau. Il faut reconnaître que les dessins de Sébastien Philippe font des merveilles quand les engins tournoient dans le ciel. On a même droit à une mission nocturne, ce qui permet à la coloriste Ketty Formaggio de décliner tout son talent. Alors c'est vrai, lé récit n'est pas encore terminé qu'on se doute que Tanguy n'est pas un traître... mais ça ne nous empêche pas de « marcher ». On appelle ça des rampants, dans je jargon.