L'histoire :
En pleine guerre civile chinoise, Lansdale et Conrad, 2 agents de la toute nouvelle CIA, ont le projet de repêcher un trésor de guerre japonais qui gît à quelques centaines de mètres sous les flots. Mais auparavant, il leur faut alimenter à tout prix leurs caisses noires. La victoire des communistes qui semble inévitable risque, en effet, de changer la donne en Asie. Pour assurer leurs arrières, il leur faudrait infiltrer l’autre camp et rien de mieux pour cela qu’un agent « retourné » pour assurer la réussite de l’opération. Alix Yin Fu, la Tigresse Blanche qui s’est, par le passé, distinguée glorieusement, semble être la candidate idéale. Faut-il encore trouver le moyen de la convaincre. La fortune se fait aussi attendre, puisque les cales du navire japonais ne contiennent aucun lingot. Rien de plus surprenant : l’honorable Kang Sheng, qui dirige les services secrets communistes chinois, s’est déjà accaparé l’or à la barbe des « longs nez » américains. Désormais, son seul sujet de préoccupation est lié, lui aussi, à la jolie tigresse : pour son plus grand désarroi, Alix est toujours en vie, la tentative d’assassinat qu’il avait commanditée a lamentablement échoué. Or pour l’heure, la belle est sur Kowloon à quelques miles de Hong Kong. On l’invite, bientôt, à rejoindre ses sœurs tigresses. Cependant, sur l’île, les perfides ont pactisé avec les britanniques qui jettent Alix au cachot, suite à son refus de coopérer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après à peine 6 nouveaux mois d’absence, réapparaît déjà sous les stylos de Wilbur et Didier Conrad l’une des mouches les plus sexys de la bande dessinée en la personne de la délicieuse Alix. Après 5 volumes, preuves de son succès, notre Tigresse s’apprête à vivre un nouveau cycle d’aventures espionico-humoristiques. Cet album de mise en place n’est cependant pas le plus réussi de la série. Le défaut principal du scénario réside dans la multiplication des départs de pistes. Tout cela devrait toutefois se dénouer avec bonheur dans les prochains opus, mais en attendant, on se perd un peu dans l’histoire. Cette mise en bouche concentre l’intrigue sur la difficulté qu’a notre belle de choisir un camp avec nombre d’enjeux et de trahisons latentes à la clé qui nous laissent sur notre faim. On regrette aussi de la voir si passive, être baladée au gré de leurs exigences entre les griffes des différents acteurs du récit. Restons sur nos gardes, nous avons déjà appris à ne pas nous fier aux apparences… Coté crayons et pinceaux, Didier Conrad poursuit un travail plutôt honorable, empruntant le même dynamisme que sur les tomes précédents. Une ouverture de cycle en demi teinte qui nous oblige à patienter… encore 6 mois ?