L'histoire :
A Saint-Tropez, la réputation de Tony Corso, le détective privé de la jet-set, est excellente. Il doit beaucoup de cette publicité à Anémone de Courville, baronne et jet-seteuse, qui vante ses mérites à Dustin, la star du moment, sorti grand vainqueur de la dernière émission de téléréalité. Depuis un mois, Dustin reçoit des messages anonymes sous forme de compte à rebours. L’échéance vise le dernier prime time de « La star de l’été », lors duquel Dustin craint pour sa vie. Tony Corso n’est pas du genre à supporter ce milieu artificiel et ne se prive pas d’humilier la nouvelle vedette devant ses proches. Il accepte néanmoins d’enquêter sur cette affaire contre une grasse rémunération. Bien lui en prend car une bête clé retrouvée à proximité de la villa de Dustin le conduit en moins d’une heure au motel des deux loosers altermondialistes à l’origine des menaces. L’affaire est donc réglée de manière express et Tony est même invité par Dustin à une petite sauterie le lendemain soir. Cependant, au cours de celle-ci, un nouveau message anonyme lui est adressé. Tony suspecte alors qu’il doit s’agir d’un coup de pub organisé à l’insu de Dustin et destiné à faire grimper l’audimat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une séquence d’introduction musclée, Tony Corso enquête dans le milieu du showbiz, toujours vêtu de sa superbe chemise hawaïenne. Au passage, le bel héros solitaire et romantique nous parle de sa jeunesse, flash-back à l’appui. Cependant, les retrouvailles avec son vieil ami Madgid ne sont pas très crédibles et ne semblent avoir de sens que pour nous éclairer, par bribes, sur le passé du héros. L’enquête, articulée autour de menaces en vue d’un coup médiatique, n’est guère originale. On se console tout de même par la critique humoristique de la télé-poubelle, fausse et abêtissante. Dustin, star sous contrat dont le talent est inversement proportionnel au nombrilisme et à la vulgarité, est le bouc émissaire du système dénoncé par Olivier Berlion. Les répliques mortelles fusent et les dialogues se révèlent une nouvelle fois jubilatoires. Le cynisme détaché dont fait preuve Tony Corso est d’ailleurs le meilleur trait de caractère du personnage. L’autre atout indiscutable de la série est le dessin réaliste réalisé par cet auteur complet. Plus habitué à livrer un graphisme en couleurs directes, il prouve également dans cette série sa parfaite maîtrise des encrages. Agrémenté par la colorisation contrastée et estivale de Christian Favrelle, on entend presque chanter les cigales.