L'histoire :
Dans le village de Castelguelfo, au milieu des vertes collines de Toscane, le Duc Granito Fieramosca et son épouse habitent un beau château et ont une vie bien remplie. D'autant que les voilà parents d'une petite Lucilla. Tout se passe à merveille pour l'enfant qui grandit au milieu de la bienveillance et de l'éducation de trois dévouées servantes. Pourtant, la jeune duchesse s'ennuie et n'a pour compagnie que deux gentils pigeons avec qui elle « discute » régulièrement. À l'âge de ses treize ans, elle est destinée à épouser Caius, un grand chevalier qui veut se rapprocher de son père. La jeune fille est un peu inquiète devant les préparatifs de ses fiançailles. On fait donc grandes ripailles, mais Lucilla s'ennuie tout autant en écoutant les discussions interminables de sa mère sur l'organisation de la fête. Son père ne parle que de guerre et seul le troubadour avec ses mots et sa poésie la distrait quelque peu. Soudain, une des convives hurle en se rendant compte qu'il lui manque son collier. Plusieurs personnes crient également qu'on leur a dérobé quelque chose. Un homme encapuchonné sort précipitamment de sous la table et tente de s'enfuir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une bande dessinée jeunesse sur le Moyen Âge ? Le duo Teresa Radice et Stefano Turconi plantent un décor atypique : celui de l'Italie, la Toscane, en l'an de grâce 1342. Comme toute histoire pour enfants, le personnage est une jeune duchesse, très très proche de la princesse des contes de fées. Alors qu'elle s'ennuie ferme, le souffle de l'aventure va la toucher de plein fouet. L'intrigue est simple mais toujours prenante et parfaitement rythmée. Mêlant action et humour, le scénario est trépidant. Signe des temps modernes, notre jeune Lucilla est déjà une femme d'aujourd'hui, libre et indépendante, qui sait se défendre seule. Elle va d'ailleurs utiliser toute sa ruse pour contrer ses ennemis. L'histoire est superbement servie par un dessin génial. Tour à tour très moderne puis paré d'enluminures façon médiévale, le graphisme est immersif. Turco il joue des cadrages et du mouvement des corps pour créer un rythme soutenu, rappelant immanquablement les plus beaux dessins animés. Les couleurs sont elles aussi chatoyantes, tout en ayant un léger effet suranné qui rappellent une période ancienne. Disney n'aurait pas pu faire mieux ! Logique, Turconi est jadis passé par leur studios...