L'histoire :
En l'an de grâce 1343, une armée de cavaliers, de fantassins, d'archers et d'engins de siège campe déjà depuis plusieurs semaines dans la vallée de l'Arno aux portes de la cité de Florence. Le duc Granito Fieranosca, seigneur de Castelguelfo, hésite à assiéger la ville ennemie. Le champion de la cité, Gautier de Brienne, fait part au duc que sa fille est retenue prisonnière dans un endroit secret. Si ce dernier venait à assiéger la cité de Florence, sa fille serait exécutée. A l'intérieur des murs d'enceinte de la ville, les amis de la jeune duchesse, Rinaldo et Tosca mènent l'enquête pour découvrir le lieux d'emprisonnement de leur amie, la fille de Granito. Malgré l'activation de leur réseau à travers la ville, la duchesse est introuvable. Cette dernière est retenue prisonnière à l'extérieur de la ville dans le château ayant appartenu au marquis de Montelupo et qui est maintenant aux mains du frère cadet, après la disparition tragique du marquis, de sa femme et de ses deux enfants. Un soir alors que la duchesse cherche des draps pour fabriquer une sorte d'échelle de nœud afin de s'échapper du château, elle découvre avec stupeur une tenture représentant le marquis de Montelupo et sa famille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs nous livrent une suite « disneyenne » aux deux tomes déjà parus. Tous les ingrédients d'une histoire de prince et princesse sont présents : une duchesse emprisonnée dans une grande tour, qui cherche à s'évader à l'aide de draps noués, un duc bienveillant gaga de sa fille, un champion de cité impitoyable et deux enfants orphelins avec un lourd secret. Ce conte imaginé par Teresa Radice et Stefano Turconi est destiné aux enfants et jeune adolescent. Les ficelles de l'histoire sont grosses et les lecteurs plus âgés, biberonnés aux Disney, connaissent déjà la mécanique. Malgré tout, le scénario, sans grande originalité est rondement mené. Les événements s’emboîtent parfaitement et le récit s'écoule sans difficulté, à l'image de l'Arno. Les deux personnages principaux sont attachants avec chacun un trait de caractère particulier. Le poète Rinaldo est plutôt rêveur et maladroit sur les bords, alors que Tosca est dans le style garçon manqué, avec un caractère de fonceuse. Stefano Turconi nous régale avec un beau dessin, légèrement caricatural. Le caractère des personnages se remarque au premier coup d’œil. La colorisation semble sur certaines cases être réalisée au crayon gras. Dans l'ensemble très lumineuse, elle permet de souligner la richesse des lieux ou des personnages. Dans ce nouvel opus, les secrets familiaux sont découverts et vous pouvez vous plonger sans crainte dans ce récit où au final « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ».