L'histoire :
Metro Châtelet : Laureline raconte à distance à Valérian son voyage dans l'espace. Sa rencontre avec les pacifiques Zypanions de Zyp et ses discussions avec les marchands Apominobas : rien de bien original en somme ! Elle demande alors à Valerian de raconter ce qu'il fait. Il est sur Terre à une époque très ancienne, en 1980, où les hommes ne s'angoissaient pas et allaient au travail tous les jours. Il attend dans un bar l'arrivée d'Albert...
Brooklyn station terminus cosmos : Laureline contacte Valerian. Cela fait deux jours qu'elle n’arrive plus à l'avoir. De plus, elle est en colère car Valerian a passé la nuit avec une étrangère ! Valerian apprend que cette femme n'est autre qu'une espionne du groupe WAAM. De plus, Laureline a fait une bien étrange découverte dans cette Planète « poubelle » de Zomuk...
Les spectres d'Inverloch : Laureline est en Ecosse au château d'inverlock. La maîtresse de maisons, Lady Charlotte, tente de lui changer les idées et elles prennent le temps de se balader à cheval. Laureline s'ennuie malgré tout, même si elle ne peut rien y faire. Valerian, lui, est sur la Planete Glapum't. Cela fait des heures qu'il attend sa proie : le glapum'tien, une espèce très difficile à chasser.
Les foudres d'Hypsis : Valerian n’a presque pas le temps de profiter des retrouvailles avec Laureline. En effet, ce matin, une réunion est programmée au château d'Inverloch. Tout le monde y est présent : les hôtes Lady Charlotte et Sir Basil, Albert, le chef de Galaxity, les encombrants Shingouz et même Ralph qui en profite pour se nourrir de plantes. La situation est grave : la Terre est menacée de destruction par la Planete Hypsis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand on évoque la série Valerian, on pense bien entendu au premier tome et au fameux L’empire des mille planètes, celui-là même que va adapter Luc Besson au cinéma. Mais on ne peut non plus oublier Métro Châtelet et Brooklyn Station Terminus Cosmos. Ces deux albums sont en effet un véritable tournant dans les aventures du duo intergalactique. Avant la création de ces deux tomes, le dessinateur Jean-Claude Mézières avait vu le premier Star Wars et sentait qu’il fallait se renouveler et inventer autre chose. Il demanda alors à son scénariste Pierre Christin d’ancrer le prochain épisode de leurs aventures sur Terre, dans une histoire plus réaliste et plus proche de notre époque. Christin avait alors l’idée de génie de séparer notre couple mythique : Laureline étant en exploration galactique pendant que Valerian se retrouve plongé dans le passé de notre monde et notre temps. Cette double narration est passionnante de bout en bout et amène un ton nouveau à la série, d’autant que Valerian est perturbé et victime de maux de tête inquiétants. Comme dans un polar, l’intrigue terrestre est opaque et pleine de mystères. C’est le futur et les voyages planétaires de Laureline qui donneront la clef de l’énigme. Ce projet fou, le premier qui se décline en deux tomes, est proprement prodigieux et fascinant, d’autant que le graphisme de Mézières est de haut vol. Mêlant habilement des plans de l’univers puis des décors bien connus du Paris des années 80, Mézières sublime ce diptyque marquant. C’est également la première fois que l’on voit le sympathique et amusant monsieur Albert. Cet aventurier d’un nouveau genre apparaît à nouveau dans les deux autres tomes de l’intégrale. L’intrigue y est cette fois plus classique pour la série : une menace mystérieuse venant d’une autre planète met en danger la Terre ; Valerian et Laureline doivent y mettre fin. Le suspense est beaucoup moins présent, mais Christin n’a pas son pareil pour planter des intrigues complexes et riches. Des nouveaux personnages font également leur apparition, comme l’incroyable bestiole Ralph de la planète Glapum’t. On retrouve également les espiègles shingouz avec des passages drôles et savoureux. Les foudres d’Hypsis nous réserve quelques grands moments de space opera, superbement représentés par le dessin très détaillé de Mézières. Ainsi, le voyage maritime de Valerian dans les eaux glacées donne lieu à des cases exceptionnelles et totalement dépaysantes. Peu de temps avant la sortie de l’adaptation ciné de Luc Besson, l’intégrale de la série Valerian frappe fort avec ce quatrième opus mémorable.