L'histoire :
Wanda est une escort-girl de luxe au service de Madame H. Elle accepte très peu d'hommes comme client car il faut vraiment que ces derniers la mérite ! Ce qui ne veut pas dire qu'elle prenne du plaisir pour autant… Un jour, les parents adoptifs de Dominique, sa fille âgée de quinze ans, la contactent, car cette dernière a disparue. D'un caractère difficile (échecs scolaires, violences...) ce n'est pas la première fois que Dominique fugue. Mais jamais elle n’était partie aussi longtemps (3 jours!). Wanda accepte de les aider. Elle demande à un détective de son entourage pour enquêter sur sa disparition (moyennant rémunération) et elle enquête également de son côté, entre deux boulots. Peu après, le père adoptifs, Charles, se fait agresser par Souloud, un dealer, qui lui explique que Dominique lui a volé un paquet bleu d'une valeur de 400 000 euros, contenant de la drogue. Il a 48 heures pour retrouver le paquet… ou lui rembourser la somme. Passé ce délai, il passera un sale quart d'heure ! Très vite, Guillaume Erlanger, le détective engagé par Wanda, découvre qu’un dénommé Oleg Kozca est lié à cette histoire de drogue. Or ce dernier est justement l'unique client du moment de la ravissante escort-girl…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La troisième escort-girl de l'agence Vénus H présentée par Jean Dufaux et Renaud, se prénomme Wanda, un personnage que l'on a pu apercevoir dans le tome précédent Miaki. Ce nouvel opus ne nous raconte pas une histoire d'amour entre une femme et un homme, mais entre une mère et sa fille. Car même si l'héroïne utilise certaines barrières (elle ne dit jamais que c'est sa fille et ne dit pas non plus son prénom), elle ne peut s'empêcher de se sentir attirée par sa fille. Elle se lance donc corps et âme (c'est peu de le dire puisqu'elle va jusqu'à coucher, au besoin) dans une enquête pour retrouver sa fille saine et sauve. L'histoire est très bien menée et l'on en apprend petit à petit un peu plus sur la disparition de Dominique et le trafic de drogue auquel elle est liée. Le seul bémol qui empêche la BD d'être vraiment parmi les meilleures, vient de la fin qui est beaucoup trop téléphonée et pas très claire (Dufaux adore les conclusions « ouvertes »). Côté dessins, réalistes, ils sont plutôt élégants et bien fichus, dans la veine de Jessica Blandy (l’autre série des auteurs) sans être exceptionnel pour autant. Enfin, pour finir, il est à noter que cette BD s'adresse à un public adulte. En effet, on y trouve plusieurs scènes de nu mais aussi un langage sexuel qui paraîtra un peu cru aux plus jeunes…