L'histoire :
Jovial, petite taille, maigre calvitie précoce, culs de bouteilles, avec une gueule pas croyable, puceau : voici Victor Lalouz. Le moins croyable de tout, c’est son aptitude à être absolument à côté de la plaque sans s’en rendre compte et de faire rire à ses dépends. Mais Victor est un optimiste à tout épreuve, un « gentil con » quoi. Et il a décidé de se mettre en route pour la gloire ! Il postule donc carrément pour travailler dans le showbiz : soit à la télé, soit au cinéma, soit à la radio. La conseillère ANPE qui examine son cas n’en croit pas ses yeux. Elle a devant elle ze spécimen. Victor qui ne recule devant rien, se fait une fausse lettre de recommandation de Michel Drucker et grâce à un culot monstre et totalement désinhibé, il entre en tant que standardiste à Smack FM. Il travaille alors en binôme avec Sami, l’animateur ; avec les auditeurs qu’il a au bout du fil, il confond zoophilie avec « zorrophilie » (la collection des trucs de zorro…), ou pédestre et pédophile ; il drague frontalement Nina ; il urine aussi souvent aux côtés de Bouba, le DJ, pour vérifier la taille du sexe des blacks ; et n’en oublie pas ses séances de psy, qui a décidément beaucoup de boulot chez lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est totalement à côté du système, il n’a rien compris à rien et… il en est fier ! Tadaam, voilà le bien nommé Victor Lalouz ! Malgré son quotient intellectuel d’huître, Victor est tellement optimiste et frontal, qu’il ne lui arrive que des trucs bien. C’est un peu le cousin germain de Forrest Gump : il doit sa réussite bien malgré lui. Ce qui fait surtout rire chez ce nouvel anti-héros, c’est la tronche d’abruti congénital avec laquelle il assène des vannes pourries le plus involontairement de monde. C’est d’ailleurs ce sens de la répartie affligeant et cet humour second degré qui le fait réussir dans un radio de « djeunz »… sauf que pour lui, bien entendu, tout est au premier degré. Déjà à l’origine de Focu (les aventures humoristiques d’un chien con, chez Paquet), Diego Aranega que les abonnés de Télérama (entre autre) connaissent aussi pour ses nombreuses illustrations humoristiques, anime un personnage attendrissant et se moque de notre société du futile. A l’antenne, chez le psy ou en discussion de couloirs, Aranega met ainsi en scène 2 gags de 6 cases par planche, absolument hilarants, pour un total de plus de 90 gags, tous réussis ! Chapeau !