L'histoire :
Le cirque de la Lune est désormais installé à New York, prêt à partir vers le Nord pour s'installer à Halifax au Canada. Le voyage promet d'être long, comme la traversée de la frontière s'annonce difficile pour la troupe hétéroclite. Dans les rues de la ville, un enfant indien qui a fui sa réserve s'enfuit sous la menace de la police, alors qu'il ne faisait que jouer de la flûte dans la rue. La jolie mélodie traverse les oreilles d'Antonin Dvorak, le très célèbre compositeur qui vient de se voir confier la direction du conservatoire de New York. Tout à ses pensées, l'artiste se laisse porter vers le lieu ou se trouve le cirque, toute l'équipe étant affairée à remplir ses caisses de bois. Lorsque la caravane se met en route, elle ignore qu'elle embarque deux passagers clandestins. Un jeune indien qui s'est caché dans la paille des chevaux, et un compositeur étourdi qui a été assommé par un palan lors du démontage du chapiteau. La troupe improbable, sur la route de Providence, va apprendre à se connaitre, se découvrir et se respecter.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Teresa Radice et Stefano Turconi mettent leur joyeuse équipe sur la route et donnent de la consistance à leur série toujours aussi gentille, mais un peu plus enlevée que dans son premier épisode. Le personnage central d'Anton Dvorak entre en scène dès les premières cases de l'album, ce qui permet de rendre le récit plus clair: et si Dvorak avait composé une grande œuvre en rencontrant une troupe de saltimbanques ? L'ouverture d'esprit du musicien et ses idées très progressistes pour l'époque sont fortement mis en avant, le personnage est aussi gentil que les plus gentils des personnages de Disney, époque pré-Pixar. C'est d'ailleurs cet aspect catoonesque qui caractérise le travail des deux auteurs italiens, qui enchaînent les actions et les situations de manière très rapide et cinématographique. Le dessin de Turconi s'offre des couleurs marquées, plutôt poétiques, qui contribuent à donner une personnalité plus marquante à ce nouvel épisode. Tout cela reste terriblement naïf et bourré de bonne intentions, mais ce parti-pris graphique entre animation et illustration confère un cachet supplémentaire aux aventures de Violette. Prochaine étape, le Canada.