L'histoire :
Esquimo attend patiemment avec les oursons le retour de Valkia. Mais leur tranquillité est perturbée par un étrange objet. Le vieil ours pressent qu'il n’y a rien de naturel là-dedans. Aucun doute, voilà des humains. Il faut donc qu’ils bougent et se préservent. C’est un bateau cargo qui passe par là. Quelques personnes à l’intérieur s’émerveillent de la beauté des animaux sauvages. « Regardez ! Une maman ourse avec ses trois petits ! ». Quel n’est pas leur étonnement quand ils aperçoivent quelqu’un qui balance un chaud liquide noirâtre par-dessus bord ! « Nous naviguons dans un environnement d’une valeur inestimable ! » Ils ignorent que ce mastodonte des mers laisse une trace bien pire dans l’environnement par l'arrière. Le pilote distrait percute alors une couche de glace épaisse. Une petite marche-arrière et il poursuit son chemin, l’air de rien. Sauf qu’un énorme conteneur est tombé. La curiosité des plus petits est piquée. Ils vont à l’intérieur avec enthousiasme et tombent nez à nez avec des centaines de... peluches d'ours blancs ! C’est doux et chaud, rien de tel pour inciter à faire une bonne sieste. Au retour de Valkia et d’un délicieux repas de phoques, il faut reprendre le chemin de la liberté. Leur instinct reste le meilleur guide de tout être vivant. Esquimo a besoin de se reposer plus souvent. Il rêve de sa jeunesse et de sa témérité. Toutefois un bruit le réveille de sa sieste. C’est un objet flottant doté d’une IA, venu l’observer. Rien ne se passe bien comme il faut. Par chance, Uhuapeu, un ami hibou, passe par là et donne un coup de main. Il explique que tous les hommes ne se valent pas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comment parler de la protection des animaux aux enfants ? Une réponse se trouve dans Waluk, un nom qui fait référence à la mythologie inuit. On trouve par exemple l’esprit Nanuq, qui signifie ours blanc. Cela tombe bien car l’histoire tourne autour d’un ours nommé Waluk abandonné par sa mère, et qui a un ami ours adulte appelé Esquimo. L’ours bénéficie en général d’une belle image et d’un grand nombre de produits dérivés, comme le montre la BD. Toutefois, sa survie est en péril et encore plus aujourd’hui avec le réchauffement climatique, la pollution et le fameux passage du Nord-Est. Nos adorables amis cherchent ainsi de la nourriture, qui se raréfie à mesure que la glace fond. Difficile de s’adapter à tant de changements. Sans oublier, bien entendu, l’homme qui l'étudie, le chasse et le tue aussi par plaisir. D’ailleurs, l’un des personnages dit : « Pourquoi tuer quelqu’un si ce n’est pour le dévorer, hein ! J’aimerais que l’on m’explique ! ». Chasser des animaux rares est un curieux loisir pour certains riches. Dans d’autres régions du globe, ils pratiquent la chasse à l’éléphant, au lion, au rhinocéros… « La plupart des humains sont gentils. Cependant une minorité cupide prétend posséder le ciel, la mer et la terre. Et tout ce qu’ils abritent, y compris nous ». Des gens très influents peuvent avoir un tel pouvoir néfaste... Voire, à petite échelle, une immense cruauté. Castor veut tuer des chiens de traîneau pour quitter la zone froide. N’y avait-il aucune autre méthode pour sauver ces fidèles animaux ? A travers ce second tome, Emilio Ruiz aborde de très nombreux sujets, parfois complexes, mais avec pédagogie et bienveillance. Et sans jamais faire de la morale, ce qui est important. Il ne faut pas culpabiliser le lecteur, mais le sensibiliser. Les phrases sont souvent simples, faciles à comprendre et très lourdes de sens. « Les humains ! Ils étaient si inconscients aux yeux de Valkia ! Ils avaient toujours l’air d’être ailleurs, incapables de respecter la terre qui les nourrissait ou de respirer la brise qui leur apportait une multitude d’odeurs… On aurait dit que leur unique désir était de s’entourer de choses non comestibles et malodorantes. Valkia était chaque jour plus fière d’être une ourse ! » A travers cette lecture, vous pourrez échanger avec les enfants sur la nature, la protection des animaux, le développement durable, l’écologie et même l’économie. Le travail graphique d’Ana Miralles est toujours rempli de douceur, de calme et de délicatesse. Ce monde est doté de ressources, de beauté, d’amitié et de solidarité. Ensemble, on est plus fort pour lutter, que seul et isolé.