L'histoire :
C’est l’anniversaire de Wayne Shelton ! Pour l’occasion, sa copine Honesty lui a envoyé une escort girl super sexy, qui débarque sur son voilier en parapente. Pour s’assurer qu’il en a bien profité, Honesty l’appelle le lendemain et elle lui propose un nouveau contrat juteux. Il s’agit d’assurer la remise d’une rançon en Irak, où Pauline, la fille de son vieux copain de l’armée Gary Keller, a été kidnappée par le bandit Kulay Ran. Après avoir fait fortune dans le pétrole, Keller est milliardaire ; il a donc les moyens de fournir les 60 diamants qui lui sont exigés. Pour 2 millions de dollars de plus, Shelton accepte d’assurer l’échange : sa bonne connaissance du terrain et de la langue, ainsi que son tempérament baroudeur, en font le meilleur candidat. Il déchante un chouya en apprenant qu’il devra faire équipe avec le baron Ernst von Fernstein, le fiancé de Pauline, un arrogant militaire aux tendances néo-nazies. Mais il n’a pas le choix : Keller a eu vent de la roublardise de Shelton et il refuse de confier une telle fortune à lui seul. D’ailleurs, Von Fernstein a fort bien préparé la mission sur le plan logistique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le tome 9, Jean Van Hamme est donc revenu au scénario de Wayne Shelton, le mercenaire bourlingueur quinqua séducteur, alter ego de James Bond, la probité en moins, la moustache en plus. Van Hamme… C’est en tous cas ce qu’annonce la couverture. Car pour le fond de l’intrigue, le célèbre scénariste (si c’est bien lui) livre une partition particulièrement faiblarde au regard de son pédigrée. Très franchement, cette histoire de kidnapping vérolé est archi téléphonée, ponctuée de détails fétides et de coups de théâtres farfelus. Dès le départ, ça part mal : Shelton se tape une pute de luxe « offerte » par Honesty (super classe !) et l’acolyte qu’on lui adjoint transpire la fourberie et le néo-nazi à un point ultime (c’est une obsession dans cette série ?). Puis ça ne s’arrange pas avec des rebondissements grotesques : les trahisons en cascade, le champ de mines sélectives, les sables mouvants express, le téléphone satellitaire que Shelton finit par utiliser après 24h de marche assoiffée dans le désert… et le mensonge familial en guise de morale. N’en jetez plus, c’est juste nul. Reste le dessin de Christian Denayer, toujours pro, efficace et grand-public. Mais franchement, ça ne suffit pas pour passer un bon moment. Wayne Shelton a perdu toute notre estime.