L'histoire :
La Bruja est la doyenne et la plus puissante des sorcières du Conseil. Un soir de rassemblement, elle annonce à ses collègues qu'elle a trouvé un sort révolutionnaire qui fera entrer la magie dans une nouvelle ère. Mais les autres sorcières s'opposent fermement à ce qu'elle réalise ce sort. Après avoir donné la vie à un artefact, la Bruja veut maintenant lui donner une âme. Pour les sorcières, ce serait une grave erreur... Vexée et décidée, la Bruja enfourche son balai et passe voir sa nièce Norah avant de rentrer chez elle. Norah est à l'école, mais elle se sent exclue. Elle est la seule sans-magie de l'école. Sa tante vient la voir et elles discutent. Norah est persuadée qu'à force de travail, elle finira par obtenir sa magie. La Bruja lui confie qu'elle va devoir se retirer du monde pour quelque temps, pour faire des recherches. Et elle lui confie la clé de son manoir, si elle souhaite lui rendre visite. En rentrant chez elle, la Bruja concocte son élixir. Elle y met tout son cœur et des ingrédients rares. Elle réussit à mener à bien son projet. Nul doute, à partir de maintenant, le Witch Club ne pourra plus lui barrer la route. Mais subitement, elle disparaît. Personne ne l'a revue depuis. Plus personne n'a de nouvelles. Norah se rend chez elle. En arrivant, elle trouve le diable en personne au milieu de son salon ! Et elle risque de ne pas avoir d'autres choix que de lui demander son aide et de pactiser avec lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cédric Mayen (Edelweiss, Poltron Minet) et Sandra Cardona ont plus d'un tour dans leur sac. Ils nous proposent une histoire de magie, où le diable en personne sera de la partie. Si ces noms vous semblent familiers, et si les illustrations et le scénario de Witch club vous disent quelque chose, c'est sûrement parce qu'ils vous rappellent le premier tome de Sac à diable. Celui-ci, publié chez Dargaud, n'a jamais eu de suite. Et ce nouvel album, en one-shot, reprend pourtant tous les éléments de Sac à diable, en étant augmenté et en trouvant une fin. Cela dit, ce changement de titre peut paraître étrange, tout comme l'arrêt de la tomaison originale. Ces changements et cette nouvelle publication n'enlèvent rien au charme de cet album, à lire dès 10 ans. Les illustrations et la colorisation sont réussies, et sortent de l'ordinaire. Cela dit, on remarquera que la couverture de Sac à diable collait davantage aux graphismes et au récit soutenu, que l'illustration choisie pour cette édition. Scénaristiquement, on côtoie des personnalités maléfiques et des sorcières, le tout au cours d'une aventure pleine de rebondissements, où chacun essaie de faire la lumière sur la disparition de la Bruja. On retrouve des influences d'Harry Potter, mais aussi un petit côté Zombillénium, avec des mises en page travaillées et des compositions atypiques.