L'histoire :
Pendant qu’Omran découvre les abeilles et les ruches installées sur le toit par leur voisine, sa fille Yasmina s’active en cuisine pour lui mitonner un repas équilibré. Il est déjà 8h00 et son père doit se dépêcher de chevaucher son scooter pour rejoindre son travail à la friterie Tutti Fritti. A peine le temps de lui glisser son repas dans sa besace, que l’apprentie maître queue lui fait part de la pétition qu’elle fait circuler à l’école. Elle souhaite que des cours de cuisine et de jardinage soient instaurés pour sensibiliser ses camarades de classe au fait qu’ils mangent n’importe quoi. Certains d’entre eux vont même deux fois par jour au snack où les légumes servent uniquement de support à mayonnaise. Yasmina veut réunir 50 signatures pour remplacer une heure d’anglais par un cours de cuisine. La collégienne a déjà imprimé des tracts pour expliquer les conséquences de leur alimentation sur la santé de chacun mais également sur l’environnement.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce tome 2 – en réalité le premier d'une série qui débute – Yasmina, jeune cordon bleu, se lance dans un projet audacieux : celui de convaincre la direction de son établissement scolaire et les élèves à manger des légumes bio. Dans le même intervalle, son père est licencié de son emploi de cuistot dans une friterie. Pour rebondir, le père de famille va se lancer dans le projet d’un snack ambulant avec des produits de qualité et de saison. Malgré tout leur investissement, la sauce a du mal à prendre et il va falloir compter sur des soutiens extérieurs. Même pour se rendre en classe, Yasmina revêt une tenue de cuisinière avec sa toque : la malbouffe est son combat. Son attitude et celle des proches qui partagent ses convictions apparaît plutôt moralisatrice et un poil culpabilisant à l’égard des personnes qui n’on pas la même éthique alimentaire que la leur. Ce caractère bien trempé peut agacer et rend Yasmina un poil intransigeant. Même si la collégienne semble avoir remporté une des premières étapes de son combat, le cliffhanger laisse supposer qu’elle n’est pas au bout de ses peines. Cet album au thème écologique fait également le triste constat de la superficialité des consommateurs qui sont davantage séduits par des artifices spectaculaires que par des arguments sérieux comme la qualité. La rondeur du dessin naïf et coloré de cet album lui accorde une certaine fraîcheur.