L'histoire :
« Pardon, ce que nous avons créé pour le parc, ce sont des intelligences vierges, des sortes d'enfants ne sachant répondre qu'à des ordres primaires. » Alors des chercheurs ont laissé des téraoctets de mémoire libre pour que ces intelligences artificielles puissent écrire leur propre code. Contre toute attente, deux unités mobiles ont alors développé des compétences, différentes. Vraies informations ou fakes news de propagande ? Même s'il n'aime pas les machines, Kozuki est obligé à en devenir une, par la force des choses. Son partenaire Topu affine les choses pour attraper Hiro aidé par des Yojimbots, des robots samouraïs. Les machines doivent être rallumées, même si les réparations ne sont pas parfaites, car un rude combat s'annonce. Il faut quitter le parc et même l'île. Hélas, leur adversaire est malin et il leur a tendu un piège dans lequel ils sont tombés. Leur sécurité est rapidement remise en question. Une avalanche de robots déboule sans hésitation des Yojimbots. Il faut absolument s'enfuir et atteindre l'objectif. Les surprises ne vont pas manquer et elles seront de taille. Les choses doivent-elle toujours mal se terminer ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Surfer sur les thèmes des IA et de la robotique est un sport en vogue, surtout quand c'est bien fait, notamment à travers l'approche choisie par Sylvain Repos. L'auteur complet (scénario + dessin) s'ancre d'ailleurs sur une part de réalisme, pour aller vers la fiction, chatouiller l'angoisse qui pétrifie les technophobes. En effet, à la base, une IA peut certes faire une tâche donnée bien mieux qu'un humain... mais c'est tout. Un enfant de 3 ans va comprendre plus de chose que l'algorithme. Ce n'est sans doute pas demain qu'ils vont dominer le monde et asservir l'Homme, comme dans Terminator. Mais c'est là une excellente source d'inspiration pour un monde futuriste. Surtout que l'on peut greffer à cette base le mensonge organisé pour manipuler la population, une armée structurée, des êtres mi-homme et mi-machine dans le Japon féodal post-apocalyptique. Dans cet univers graphique, on verra des références aussi bien aux mangas, à la BD franco-belge, qu'aux comics. Ce mix très bien orchestré donne beaucoup de peps et d'énergie à cette aventure pleine de mystères. Le scénario s'assombrit et promet encore de surprenants rebondissements. Noiry apporte une contribution non négligeable avec ses jeux de couleurs qui donnent toute la puissance à la bande dessinée. Ce deuxième tome se termine par un cliffhanger des plus alléchants. Il est déjà difficile d'attendre la suite...