L'histoire :
Au parc Kotaï, il existe des robots prévus pour se battre à l'ancienne afin de distraire les visiteurs. Chacun manie son sabre avec dextérité et confiance. Bien entendu, il s'agit de respecter les règles de la robotique. Or parfois, les aléas climatiques viennent perturber la mécanique bien huilée, tels que les pluies acides qui nécessitent la protection des visiteurs. Les combattants qui n'ont pas été recouverts de produits anticorrosion, s'exposent aussi à un avenir de carcasses métalliques. Cela n'en fait pas moins des entités performantes, notamment lorsqu'il s'agit de sauver Hiro et sa mère. Le garçon s'en sortira, ainsi que sa génitrice. Mais pour sauver sa progéniture, Stéphanie doit accepter de se soumettre à Kozuki. Elle devient une source de prélèvement sanguin. Maintenant que tout se remet en ordre pour le continent, il faut effacer toute trace de rébellion. On tue l'enfant et on détruit les robots avec leur bloc mémoire. Or rien ne se déroule comme prévu. Yojimbot est sauvé par d'autres robots qui le remettent sur pied. Il poursuit son chemin pour trouver une main mécanique pour son ami. La demoiselle s'échappe et trouve le pot au rose de cette improbable aventure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers Yojimbot, Sylvain Repos a créé un univers futuriste cohérent et attachant. Le début de ce 3ème tome part sur les chapeaux de roue. On apprend pourquoi notre héros possède une apparence de machine et non pseudo-humaine. Sur une magnifique pleine page, on voit le visage se détruire sous l'effet de l'acidité de la pluie. C'est fort et parfaitement explicite. Cela confirme les références aux comics, tant dans le rendu graphique que dans la structure des pages. Les cultures nipponne, américaine et franco-belge s'entremêlent, complices et distillées avec ingéniosité et brio. L'action et le dynamisme perdurent de haut niveau. Les scènes de combat raviront les lecteurs, avec un gros coup de cœur au niveau des scènes entre les robots samouraïs d'ancienne génération, versus le nec plus ultra, dernier cri. Leur apparence est légèrement différente, tout comme la couleur de leur phylactères (vert/rouge). Le découpage est tiré au cordeau pour valoriser au mieux chaque moment clé. Résultat : les pages se tournent avec délectation. Les récits avec la mère et son enfant d'un côté et les robots de l'autres se combinent à merveille, pour une fin (à suivre...) des plus inattendues. Afin de profiter au maximum de la lecture, replongez vous dans cet univers à partir du premier tome.