L'histoire :
Philippe Buchet, créateur avec Jean-David Morvan de la série Sillage, a œuvré dans l’anticipation (Nomad) ou la fantasy (La quête des réponses). Ce 1000 Nävis est pour lui une (énième) occasion de revenir sur le personnage principale de la série Sillage, qui a eu cette année 10 ans, pour autant d’albums. Au menu : couvertures, illustrations, essais, affiches, crayonnés, encrages, styles différents Nävis jeune, Nävis nue, Nävis sur une moto, Nävis déguisé en Marsupilami, Nävis dos à dos avec Wolverine, etc. Le dessinateur et créateur de l’atelier 510 TTC, a souvent eu l’occasion de nous montrer le large potentiel de cet univers, à travers ses trois séries (Sillage, Les chroniques de Sillage, Nävis). Etant donné que chaque épisode nous transporte en des lieux et des contextes radicalement différents, Buchet pare Nävis de tenues bariolées, dans des situations à chaque fois spécifiques, au sein d’un genre propice à l’exercice : le space-opéra…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Philippe Buchet a déjà eu droit à son Art Of, Blockbuster, essentiellement tourné vers Nävis, l’héroïne fétiche de la série culte dont il assure le dessin. Sillage dispose aussi d’un hors-série (le collectionneur), de séries dérivées (Les chroniques de Sillage, Nävis), c’est maintenant un recueil qui se concentre uniquement sur son héroïne qui nous est servi. Et ça tombe bien, vu que Nävis est le personnage de BD le plus collectionné ! Que de chemin parcouru pour elle, unique et multiple ! En tous cas les 1000 Nävis, célèbres ou inédites, sont bel(les) et bien présentes et confirment le talent monstrueux de Philippe Buchet. Chez lui, on trouve un encrage, un sens du cadrage et une colorisation impressionnante de précision. On constate aussi une réelle évolution tout au long de cet ouvrage épais et carré, avec un trait qui gagne en finesse. Le travail sur les tenues vestimentaires et les coiffures est étonnamment complexe. Le seul regret que l’on peut noter, est l’absence de commentaires concernant les illustrations : dates de création, contextes… Ne lésinons pas cependant notre plaisir devant d’aussi belles images, qui nous confirment tout le bien qu’on pense du travail de Philippe Buchet. Poukram !
