L'histoire :
Le premier jour des cours, Aline, professeur d'équitation, fait une visite du centre équestre aux enfants nouvellement inscrits. Elle leur montre le pré, où se reposent les chevaux lorsqu'ils ne sont ni au box, ni en cours ; elle les fait passer devant la carrière, le manège, le rond de longe, le terrain de cross ; et termine par l'écurie, où se trouvent toutes les montures. Excités comme jamais, les enfants ignorent que, dans leur langage, les chevaux trépignent tout autant de curiosité à leur égard, à la découverte de ce nouvel effectif. Lors des rendez-vous suivants, les enfants trouvent leurs marques et la monture qui leur est le mieux adaptée. Ainsi, ils font connaissance des poneys Cookie (le gourmand), Kamboui (le toujours crado), Bijou (le turbulent)... Mais les box hébergent aussi des chevaux plus grands, pour les cavaliers adultes ou expérimentés. Parmi eux, se trouvent Flash, qui ne tient pas en place ; Rafal, l'étalon ténébreux ; le vieux et expérimenté Mylord ; la gracieuse jument Kara ; sans oublier Xanax qui a peur de son ombre. Les caractères complémentaires de tous ces chevaux de robes différentes composent une bonne ambiance au sein du club équestre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les recueils de gags didactiques en milieu équestre sont à la mode dans le paysage du 9ème art. Aux côtés de Camomille, Caramel, Triple galop ou encore Théa Cavalière, voici venu À cheval !, qui parvient lui aussi à tirer son épingle du tas de foin (et elle n'est pourtant pas facile à trouver !). Ici, la première bonne idée consiste à attribuer un caractère différent, expressif, marqué et complémentaire à chacun des chevaux et des poneys. Ces comportements sont vite identifiés par les jeunes lecteurs (zé trices !), qui constituent la cible évidente de cette série, et qui leur porteront logiquement beaucoup d'attachement. La seconde bonne idée consiste à faire discuter et deviser les animaux entre eux, dans un langage à eux, incompréhensible des humains. Grâce au dessin expressif et soigné de Miss Prickly, plus à l'aise pour faire vivre les équidés que les visages humains, l'anthropomorphisme marche à plein et permet à un large public de passer un bon moment de lecture. Seul petit hic sur le plan des scénarios : la percussion des gags est inégale. Les idées tantôt franchement bidonnantes et inspirées s'alternent avec d'autres tantôt franchement « plates ». Espérons qu'un correctif sera appliqué pour le second recueil, qu'on espère suivre au trot enlevé.