L'histoire :
Inimaginable ! La seconde flotte de migrants humains destinés à s’implanter sur Acriboréa a connu le même funeste sort que la première : elle a été entièrement anéantie dès sa sortie du couloir d’émergence, provoquant la mort de plusieurs millions de colons ! A leur insu, les 12 « incertains » ont joué le premier rôle dans ce cataclysme : leur vaisseau-morgue était le seul à pouvoir franchir le bouclier de protection et ainsi à pouvoir télescoper le bâtiment principal. La capsule de secours des incertains atterrit alors en catastrophe à la surface de Hope. Tandis que des nuées de phalmides s’échappent de la carcasse, les incertains assistent incrédules à une pluie de débris résultant du génocide. Ils sont également accueillis par le colonel Palliger, seul rescapé à la surface de la planète, qui leur explique la situation. Il leur faut fuir la planète au plus tôt, car la guerre contre les natifs de Ruivivar est d’ores et déjà perdue. Ils partent donc à pied, à travers des marécages particulièrement hostiles. Pendant ce temps dans la ville d’Ormance, les militaires font face à de violentes attaques de Nominoss. Là encore, c’est un véritable massacre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A peine 6 mois après le tome 3, le trio Cordurié/Crety/Cordurié nous livre déjà le 4e et avant-dernier épisode de leur titanesque saga de SF ! Ce rythme de publication parait d’autant plus fou que le dessin de Stéphane Créty est une nouvelle fois d’une extraordinaire application, à un bémol près (les protagonistes ont des yeux de plus en plus petits au milieu du visage, ainsi qu’une tendance à figer leurs expressions en bouches-bée). Le dessinateur ne ménage pas sa peine : ses encrages sont fins, soignés, précis… Les particules des explosions, les feuilles d’arbre, les boulons des vaisseaux, les plis des vêtements, les rides des visages, les nuées d’insectes (les phalmides), les détails les plus insignifiants sont dessinés avec une extrême minutie ! Le découpage dynamique s’inscrit parfois sur de somptueux décors de fond de planche. Jetez un œil furtif sur l’avant-dernière page pour comprendre… Assurément, Crety a encore monté d’un cran son niveau d’exigence. Et la colorisation de Sandrine Cordurié agrémente favorablement le tout. En revanche, le récit concocté par Sylvain Cordurié progresse peu, même si la tension ne connait toujours aucun répit. D’un côté, on suit l’expédition des incertains dans les marécages de Hope et de l’autre, les combats urbains sur Ormance, le tout couvrant les 2/3 de l’épisode. L’intrigue est donc moins dense et moins complexe que sur les précédents volumes. Ne reste plus qu’à conclure cette enthousiasmante saga galactique…