L'histoire :
Alors que la foule se masse devant l’enceinte de la Bastille, le 14 juillet 1789, afin de se procurer de la poudre, Launay le gouverneur de la place hésite à leur ouvrir les portes, alors que son second lui conseille d’ouvrir le feu sur la populace. Arrivés des Invalides, Lisandro, Églantine et Frédéric rejoignent les insurgés, dans le but de délivrer leurs amis faux-monnayeurs emprisonnés dans la forteresse. Et alors que les négociations traînent, Lisandro décide de s’introduire dans la place forte pour mener sa mission à bien. C’est l’élément déclencheur du début des hostilités entre la garnison de la Bastille, qui fait parler les canons, et le peuple de la rue qui prend d’assaut le pont levis. Et si des compagnies républicaines arrivent en renfort afin de négocier un cesser le feu, il ne peuvent malheureusement empêcher le massacre d’une partie de la garnison, dont le gouverneur Launay, dont la tête se retrouvera rapidement au bout d’un pic. De son côté, Lisandro arrache ses amis des geôles de la Bastille, puis galope aussitôt avec eux jusqu’à St Malo pour récupérer une cargaison arrivant de New York. Frédéric, lui, en tant que journaliste, reste au cœur de l’action parisienne avec Églantine, qui rejoint la révolutionnaire Théroigne de Méricourt, dans son combat pour la liberté des femmes. Mais chez les Malouins, Lisandro est trahi par son ancien ami Rémi qui parvient à s’enfuir, alors que de Paris, la foule marche sur Versailles.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce retour des aventures de Lisandro Ribellarsi et de ses amis, plongés dans la Révolution française, nous conduit de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, à la marche du peuple sur Versailles, le 4 octobres suivant. Pendant ce court laps de temps, la garnison de la Bastille a été massacrée et l’arsenal récupéré par le peuple. Le roi Louis XVI a appelé au calme, l’Assemblée Nationale constituante a été créée et la déclaration des Droits de l’Homme éditée. Voila pour la grande Histoire dans laquelle nos trublions de fiction sont immergés, à l’image d’un Forrest Gump, 200 ans plus tard. Sauf que la comparaison s’arrête ici, avec des « héros », qui manquent cruellement de classe et par lesquels on essaye de nous faire avaler leur leadership du mouvement révolutionnaire. Mais la mayonnaise a vraiment beaucoup de mal à prendre, avec des dessins parfois (presque) caricaturaux, des personnages aux expressions exagérées et des situations qui frisent le ridicules. Telle l’entrée de Lisandro et sa sœur dans la Bastille, escaladant les toits à la manière de Yamakasi avant l’heure, avant de sauter dans la cour, de la hauteur de deux étages, et en souliers vernis ! Et le pire c’est qu’ils essayent de se rattraper en essayant de nous faire (sou)rire par quelques sorties littéraires de bas étages, à bases de jeux de mots naïfs – ou pire, quelques blagues douteuses à connotations paillardes. Mais rien n'y fait. Reste quelques dessins, notamment de la Bastille, fort bien réalisés. Pour le reste, cet album, s’il peut plaire aux plus petits, ne contentera pas les fans de BD historiques, tant l’on semble se retrouver face à un très mauvais film d’action américain.
