L'histoire :
En 1876, dans l’Oklahoma, un jeune homme à cheval arrive à Bartlesville, il dépose devant le bureau du shérif les cadavres de deux hommes. Depuis que Jude Stanton, le shérif de la bourgade est en poste, le calme est de rigueur. Le cavalier se rend ensuite à l’hôtel pour prendre une chambre et part ensuite au saloon. Le shérif s’étonne que les deux corps laissés à sa porte soient ceux d’hommes recherchés. Il interroge alors l’hôtelier pour connaître le nom du chasseur de prime et s’en étonne aussitôt. Pendant ce temps, le cavalier boit tranquillement un verre de whisky. Sans argent pour payer, il propose au tavernier de lui donner ses deux pistolets, provoquant le silence dans l’assemblée. Le shérif arrive et interpelle le jeune homme, qu’il nomme Jedediah Cooper. Après quelques échanges de politesses, le shérif s’énerve et un rendez-vous est pris pour un duel : le lendemain à 6 heures près du grand chêne. Pendant que Jedediah passe la soirée avec une prostituée, Jude est un peu nerveux. Cet homme porte en effet le nom d’un ancien brigand ayant sévi dans la région…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fans de Clint Eastwood, réjouissez-vous : cette bande dessinée va assurément vous plaire ! Richard Guérineau et Henri Meunier ont concocté un western à l’ambiance très réussie, bâti autour de deux personnages : le shérif Jude Stanton et le mystérieux Jedediah Cooper. Grâce à ses exploits passés et à un autoritarisme de fer, le premier a su imposer l’absence d’arme en ville. Dès l’arrivée du second, un cavalier bien mystérieux, le climat à Bartlesville est tendu et les quidams qui croisent son chemin ne sont guère accueillants. Bref, les éléments sont réunis pour nous empêcher de décrocher un seul instant des pages de ce one-shot : une ville lugubre, un shérif impitoyable et un mystérieux inconnu. L’histoire monte petit à petit en puissance et joue beaucoup sur la psychologie des personnages. Il faut dire aussi que Richard Guérineau, pourtant très occupé par le dessin de la série Le Chant des Stryges, fournit un travail exemplaire avec un encrage parfait. Où celui-ci trouve t-il le temps nécessaire pour tout gérer ? L’ambiance pesante, presque étouffante, provient de la précision de son trait d’un scénario totalement haletant. Une lecture judicieuse, malgré un début classique...