L'histoire :
Pandora a toujours aimé le goût du risque. Dès lors, quoi de plus normal que de jouer au poker ? Pourtant, son utilisation des cartes Visconti Sforca lui permet de plumer rapidement ses adversaires… De nuit sur la route, elle prend à bord un auto-stoppeur prénommé Tom. Celui-ci possède un don peu commun : c’est un poisseux ultime. Il travaille habituellement pour le casino Lady Luck et son patron Billy Wilkinson, afin de faire perdre les gros gagnants. En quittant son boulot, il s’est aperçu qu’un pneu de sa voiture était crevé. Sa terrible malchance cache aussi quelque chose de terrible : Billy Wilkinson possède lui aussi des cartes spéciales. Après avoir déposé Tom, Pandora se rend à la gare afin d’y retrouver Chance qui lui a donné rendez-vous via une carte. La désillusion est grande puisque c’est quelqu’un d’autre qui est présent, un type nommé Itzak. Celui-ci lui demande son aide afin de faire un casse au casino Lady Luck. Il cherche en effet à assouvir une sombre vengeance : il y a de cela une vingtaine d’année, Wilkinson avait lâché son bras droit pour obtenir la vie éternelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pandora poursuit son voyage à travers les USA, pour un plaisir une cinquième fois renouvelé. L’histoire peut cette fois rappeler les films de Steven Soderbergh, Ocean’s Eleven et cie : le scénariste Jean-Pierre Pécau nous prépare au casse d’un casino dont le propriétaire est immortel tant qu’il reste dans son enceinte. Contrairement aux tomes précédents, les rebondissements sont étonnants et moins téléphonés. Normal, puisque le rapport avec l’Histoire officielle est moins présent qu’avant. Le seul bémol à retenir se situe dans une narration chaotique en début de tome, avec une alternance présent/passé qui déstabilise quelque peu. Au dessin, l’inénarrable Damien, déjà auteur des quatre premiers tomes, réitère un style réaliste qui fait des merveilles. Attention événement : nous avons droit à un relookage particulièrement réussi de Pandora, dans la seconde moitié du tome. L’autre changement vient de la couleur, signée cette fois Emanuele Tenderini. Le résultat est relativement proche des précédents opus, avec une plus grande variation dans les teintes et un vrai travail sur la lumière. Arcane Majeur a le mérite de ne pas perdre en qualité au fil des tomes, contrairement au décevant L’histoire secrète qui fait pourtant partie du même univers…