L'histoire :
Stargate, agence de renseignements américaine, emploie des agents très spéciaux, tels Walter Duncan et Miss Wood, pour effectuer des missions à haut risques, là où tous ont précédemment échoués. Car ils disposent d’une arme secrète redoutable : les Arcanes. Une fois capables de maîtriser ces cartes ressemblant à un jeu de tarots, ils peuvent manipuler le hasard. Mais les Arcanes cachent bien d’autres secrets. Duncan et Wood sont envoyés dans le marais de Bassorah, en Irak, lors de la seconde guerre du Golfe, pour enquêter sur des cartes primitives non encore répertoriées, et sur des entreprises privées n’ayant pas hésité à intervenir à 2 reprises en Irak pour se les approprier. Ils vont y faire de surprenantes rencontres, en commençant par celle de l'Archonte Reka (!) et d’agents russes chargés de récupérer ces tablettes très spéciales… Miss Wood, la partenaire de Duncan, semble en connaître beaucoup plus long qu’il n’y parait sur les secrets de Stargate et le passé de Walter. Lui reste toujours hanté par son don, comme une malédiction, sans que personne ne trouve de réponse à ses questions. Sur le terrain, les forces de la coalition mettent à jour une étrange structure souterraine protégée par un bunker de l'armée irakienne. Walter, appelé sur les lieux, est entraîné dans une périlleuse mission au cœur des programmes secrets du Pentagone. Pendant ce temps, Miss Mood tente de récupérer dans Bagdad tombant aux mains de l'armée américaine les cartes de la « Porte des Dieux », véritable trésor archéologique, qui attire bien du monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous retrouvons dans ce 6e tome de la série un nouveau dessinateur en la personne de Dejan Nenadov (dont on parle aussi pour Arcane Majeur) qui succède ainsi à Bojan Kovacevic. Graphiquement, certains ressentiront une certaine gêne et resteront dubitatifs sur la lisibilité de certaines planches, noyées sous une accumulation de traits, notamment sur les visages. D’autres encore rendent la lecture de certaines bulles fastidieuse (sensation de dialogues «intervertis»). Néanmoins, le dessin est juste et dynamique, malgré un style un peu trop foisonnant, mais il garde une qualité, notamment narrative. L’histoire est quand à elle très prenante : on avance dans l'explication de l'univers des cartes, sous une vision purement arcanes, et l’action est omniprésente. On regrettera cependant 2 choses : l’absence de la « Dame de Prague » aux côtés de Walter (Miss Wood est un personnage un peu trop creux, sans réel profondeur), ainsi que le manque d’approfondissement du passé de Duncan. Pour une fois, celui-ci est inexistant, alors que les indices des tomes précédents laissaient présager de révélations importantes, comme son initiation aux cartes par exemple. Dernière limite d’importance : pour bien appréhender la série, il devient manifeste d’avoir auparavant lu les titres du même univers (L’Histoire Secrète, Arcane Majeur). Au final, un 6e épisode qui tient ses promesses, mais Jean-Pierre Pécau sait-il vraiment où il va ? La sensation d’une mauvaise chute finale se faisant pressentir… Restons optimistes.