L'histoire :
Howard Hollandy fait un atroce cauchemar : sa petite amie Sally se noie au cours d’une effroyable tempête. Il abandonne sur le champ sa fac de médecine pour se rassurer auprès d’elle. Son ami Harry a beau lui rappeler qu’ils ne sont plus qu’à trois semaines des examens de fin d’année, rien n’y fait. Howard ne change pas d’avis. De toutes les façons, ses études étaient le choix de ses parents et non le sien. Une partie du corps professoral à ses trousses, il s’échappe de justesse dans les airs, aux commandes d’une invention ailée d’Harry. Direction la maison de Sally, sur l’île de Barbletooth. Une fois sur place, une mauvaise surprise l’attend. Personne ne semble avoir survécu à une étrange tempête de sable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric Corbeyran est un des auteurs les plus prolifiques de l’année 2003 avec pas moins de 7 BD scénarisées ! On le savait déjà capable du meilleur (Le réseau Bombyce, Le chant des stryges), comme du pire (Le fond du monde, tome 6). Avec Archipel, il se place à mi-chemin de ces extrêmes. Sur un simple rêve, son héros s’enfuit de sa fac. Puis en quelques pages, l’hécatombe de l’Ile de Barbletooth trouve une explication un peu farfelue. Corbeyran s’amuse également à inventer des expressions qui nuisent à la lecture de l’album (il faut consulter un glossaire en dernière page) sans y apporter grand-chose. Au dessin, Barbay rattrape son trait tremblotant et anguleux par une mise en couleur informatique de toute beauté, dans des tons verts et rosés. Au moins, cet album dégage t-il une atmosphère graphique qui vaut le coup d’œil.