L'histoire :
Le G20 a accepté la proposition des extraterrestres d’installer une petite colonie sur la Terre. Mais les candidats pour fournir une terre d’accueil ne sont pas légion. Dakota, qui doit faire l’intermédiaire, est gêné. D’autant que les extraterrestres ont laissé 24 heures avant une invasion… C’est finalement un pays pauvre surendetté qui est choisi. Le Baswana, petit pays africain qui a connu l’indépendance en 2060, est dans une situation économique catastrophique et il a accepté, moyennant finances, d’accueillir les aliens. Mais la population est hostile et les mesures de sécurité renforcées. Six mois plus tard, les extraterrestres vivent toujours au Baswana et ils y ont installé leur colonie. Ils ne peuvent pas encore vivre sans scaphandres et les médias se demandent qui ils sont vraiment. En revanche, ils ont réussi à faire pousser des plantes dans le désert, grâce à la biologie de synthèse. Très avancés technologiquement, ils sont accompagnés de robots fonctionnant à l’énergie solaire, qui construisent leur future ville. Quand ils apprennent la cryogénisation de Lulha, ils décident de l’aider…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’équipe d’Arctica est désormais bien rodée. Une couverture toujours aussi alléchante par Manchu, une atmosphère bleutée sous les pinceaux de Pierre Schelle, et une ligne claire semi-réaliste pour le serbe Boyan Kovacevic, toujours très à l’aise avec les machines du futur et l’architecture. L’entente avec le scénariste Daniel Pecqueur est toujours bonne, avec un séquençage dynamique qui permet de diversifier les plans et donner à voir de belles choses au lecteur. Et il vaut mieux, tant la narration demeure complexe. Pecqueur prend un malin à rajouter des couches aux couches. Son histoire de jeune fille extraterrestre traquée par les gouvernements et les mafieux, mais défendue par deux parents de substitution, Mismy et Dakota, a été doublée par la droite à la fin du tome huit. Et ce tome 9 s’ouvre sans la jeune fille, qui devient un accessoire dans une séquence de vraie/fausse invasion d’extraterrestres. Des aliens au demeurant assez sympas jusqu’alors, puisque colons respectueux, avancés technologiquement et écologiquement, avec des machines fonctionnant à l’énergie solaire. D’autant plus sympas qu’ils soignent la môme. Encore plus sympas quand ils vont être victimes de terrorisme. Mais enfin, n’oublions pas qu’ils étaient prêts à envahir la Terre… Ça reste confus, souvent verbeux, et la politique-fiction de Pecqueur n’est pas toujours très crédible (contrairement à son business, qui n’est pas vraiment « fiction » et pour le coup très crédible). Pour autant, les amateurs apprécieront ce nouveau tome d’une série extrêmement dynamique, qui a un talent indéniable : elle rebondit en permanence.