L'histoire :
Mismy et la jeune fille aux cheveux bleus profitent du carnaval pour passer inaperçues. Pourtant, les hommes du Doge finissent par retrouver les deux femmes et ils les arrêtent aussitôt. Les prisonnières et leurs ravisseurs se rendent sur une gondole. L’un des meurtriers bouscule un noble vénitien qui voit rouge et se bat avec lui. Le combat tourne en faveur du noble, qui met à l’eau les deux hommes. Le mystérieux sauveur parle aux deux filles et leur demande de prendre la gondole : il s’agit en fait de Dakota, qui a enfin retrouvé leurs traces. Cependant, les fugitifs ne sont pas tirés d’affaire pour autant. D’autres personnes recherchent activement la jeune fille. Le dangereux Wyler, mandaté par le premier ministre lui-même, fait tout pour récupérer la fille de 10000 ans. Il parvient à remettre la main sur Ozlem Bursa, l’ex-femme de Dakota, et la prend en otage. Désormais, Dakota n’a plus le choix : s’il veut sauver son ex femme, il doit livrer la jeune fille à son coéquipier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arctica continue donc de plus belle. Sur un rythme soutenu, on assiste à une véritable chasse à l’homme, ou plutôt à une fillette âgée de… plus de 10 000 ans ! Les courses-poursuites s’enchaînent et les actions sont légion dans ce tome : passant de main en main, la jeune fille est le centre de toutes les attentions et l’objet de nombreuses fusillades. Avec beaucoup de savoir-faire, Daniel Pecqueur varie les moments d’actions pour ne pas lasser le lecteur. Ainsi, la course-poursuite emprunte tous les modes de transports possibles et imaginables : gondoles, motos, hélicoptères, voitures… Le rythme infernal est parfaitement servi par un dessin de Boyan Kovacevic élégant et dynamique. Sur des couleurs ultra modernes et des prises de vue acérées, le récit se change en polar moderne et nerveux. A tel point qu’on finit par se lasser des interminables rebondissements de l’histoire, qui empêchent de souffler. Constamment pourchassée par tout le monde, la pauvre fille aux cheveux bleus enchaîne les mésaventures et les prises d’otages. Seule respiration dans ce tome : le moment où Dakota et la jeune fille échangent entre deux courses-poursuites. Rompu au métier, Pecqueur profite de ce court instant pour distiller quelques informations importantes sur le passé si étonnant de cette jeune fille au destin incroyable. Juste de quoi fidéliser le lecteur, lui donner envie de lire la suite et de ne pas lâcher la série. Bref, Arctica ne fait pas dans le neuf et se maintient grâce au savoir-faire. Prenez une histoire futuriste, ajoutez y une bonne dose d’actions, distillez quelques pages de révélations fracassantes en nappant le tout d’une allusion à l’écologie et vous obtiendrez… Arctica ! (servir glacé)