L'histoire :
Au XIIe siècle, deux chevaliers sont pris dans une tempête de sable, en plein de désert. Ils en sortent vivant, bien que sérieusement amochés pour l’un d’entre eux, grâce à une pierre qui leur sert de refuge. Une fois la tempête arrêtée, un étrange personnage les aborde au milieu de ce grand nulle part. Etonnamment, l’homme, dont la tête disparaît dans une sorte de bulle de verre, parle leur langue. Il se propose de guérir le chevalier à l’article de la mort, et rejoint pour cela le véhicule qui lui a permis d’arriver dans cette contrée reculée : un vaisseau spatial caché sous le sable ! Il introduit alors dans le corps du blessé un petit animal qui en guérit rapidement toutes les blessures. C’est alors qu’il examine la pierre salvatrice, auprès de laquelle est adossée le « ressuscité ». Celle-ci lui semble étrange, et il entreprend de la briser. Quelques minutes plus tard, le refuge livre son secret. C’est en fait un sarcophage, contenant un personnage en vie quoique peu communicatif, qui s’avère être… Arq. Le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, ils retrouvent Arq dans son cocon, en position fœtale. Ils décident de lui confectionner un nouvel abri, à partir d’une curieuse substance blanche qui suinte de l’intérieur d’une montagne, à courte distance de leur campement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Andréas délaisse un peu le présent de son aventure pour nous plonger dans son passé, 8 siècles plus tôt, au temps des croisades. L’auteur nous avait habitué à faire grand cas des mystères d’Arq, au cours des 8 tomes précédents. Pour ce 9e album, peut-être en fait-il trop ? Il truffe cet opus de nombreux rappels sur les aventures passées, par d’infimes détails qui sont autant de nouvelles questions, de nouveaux mystères, et de nouveaux liens avec l’existant. Ce faisant, il enrichit sa série, en la replaçant dans l’histoire. Mais en même temps, il nous entraîne dans de nouvelles directions, qui allongent encore la liste des questions qu’on se pose, alors que celle-ci diminuait depuis le début, certes lentement mais sûrement. C’est à croire qu’on ne s’en sortira jamais, même si l’on imagine que le scénariste a tout prévu, et que tout sera finalement expliqué. Mais voila : la série à commencé en 1997 et 9 tomes plus tard, nous sommes en 2006. Or, il reste 9 albums : il faudra donc patienter jusqu’en 2015 pour connaître le fin mot de l’histoire. Andréas demande t-il un peu trop de patience à ses lecteurs ? Peut-être devrait-il songer à livrer quelques clefs à ses mystères, plutôt que de les épaissir encore ? Le graphisme du David Lynch de la BD reste quant à lui unique et de qualité constante, même si pour cette fois il s’assagit au niveau du découpage des planches. Petit détail pour ceux qui ne sont pas découragés par la série : un alphabet fourni en fin d’album, permet de décoder lettre par lettre les une ou deux pages de dialogues écrits dans un langage codé… Bon courage !