L'histoire :
Hariett, chef de l'équipe de nettoyage, a découvert une série de petites fioles lors du dépoussiérage du bureau de Mike. Intriguée, elle n'a pas pu s'empêcher d'en dérober une. De retour chez elle, alors qu'elle ouvre le récipient, un jet puissant de poussières s'en échappe. Au même moment, le cristal du monde d'Arq explose. Harry Berlin s'essaye à la machine à aller dans la réalité et Namus joue à la magie noire. C'est alors que tout change encore brusquement. Arq se désintègre littéralement devant les yeux ébahis de Montana. A l'intérieur d'Arq, c'est au tour d'Ynos de se déformer en se scindant en deux : l'être sauvage qu'il était à l'origine, d'une part, et un étrange homme sans visage qui disparait aussitôt, d'autre part. La bête préhistorique se précipite immédiatement sur Racken pour lui faire la peau. Ce dernier parvient tout juste à s'enfuir. En proie à la folie meurtrière, Ynos poursuit alors tout survivant d'Arq qu'il croise sur son passage. Tehos en fait les frais... C'est Julian qui arrête le massacre en coupant la tête du monstre !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série était prévue dès le début en 18 tomes. Ça sent donc sérieusement le roussi pour Arq sur ce 16ème chapitre, 4ème du 3ème cycle. Depuis le 15ème volet, Andreas évite soigneusement les huis clos concentrés sur un seul monde. Il déroule en parallèle 3 ou 4 réalités, qui ont le bon goût de s'inclurent les unes dans les autres, avec des actions et des réactions liées, dont on ne comprend les ficelles qu'au fur et à mesure. Heureusement, Andreas nous aide à y voir plus clair dans son fouillis structuré en donnant une identité graphique à chaque monde. Il se contente néanmoins pour ce faire d’un noir et blanc (et d'un peu de gris aussi...) de grande classe. Dans le monde d'Arq, retourné presqu'à l'état désertique et où il faut drôlement se concentrer pour construire une baraque digne de ce nom, c'est maintenant aux personnages de subir des mutations qui semblent les rapprocher d'un état primitif originel. Des masques tombent et le peuple s'inquiète. Du côté de chez Gilpatric, Andreas nous gratifie d'un petit historique, depuis 1958, qui explique bien des choses. Y compris comment ce chercheur au passé trouble y laisse un œil… La machine à voyager dans la réalité permet de voir un peu plus de ce monde plein de femmes en armures. Enfin, ça va barder pour le shérif qui a l'air d'avoir de plus en plus de casseroles aux fesses. En bref, une suite digne de son auteur, qui promet une fin en apothéose…