L'histoire :
Les amateurs de BD repèrent souvent son nom aux génériques des albums, qu’ils associent souvent au label Série B de Delcourt. Et pour cause : Manchu, de son vrai nom Philippe Bouchet, a signé toutes les couvertures de Jour J, L’homme de l’année, Lignes de front, Hauteville House, L’histoire secrète, Arctica, Luftballons, La guerre secrète de l’espace, Spyder, Le grand jeu, Amenophys IV. Son penchant pour la science-fiction et l’uchronie lui faut encore d’illustrer chez Ankama les pages de garde des adaptations BD des mondes de Stefan Wul. Mais Manchu s’illustre aussi dans les couvertures de romans (de SF) pour Lune d’encre, Le livre de Poche, Folio, L’Atalante, Bragelonne, Le Bélial… Sans oublier les illustrations bonus dues à son immense talent, pour Daniel Maghen ou le festival des Utopiales de Nantes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Science (fiction) et Starship(s), voilà déjà le 3ème « art of » publié par Delcourt sur les œuvres monumentales de Manchu, de son vrai nom Philippe Bouchet. L’illustrateur spécialiste dans les panoramas grandioses de science-fiction semble avoir pris rendez-vous avec ses fans tous les 7 ans, et on ne s’en lasse pas. Dans ce volume, est de nouveau condensée une quantité dingue de couvertures de BD, de romans et d’affiches (voir résumé). Mais le plus dingue est le souci du détail, le réalisme et la sensation de vertige infini que l’artiste parvient à accorder à ses réalisations, qui concernent pour la plupart des vues abstraites d’un futur fantasmé, généralement très éloigné dans l’avenir, ou de mondes imaginaires peuplée de vie exomorphe, jubilatoire. Vide cosmique vertigineux, appareillages technologiques titanesques, ruines post-apocalyptiques et carcasses d’astronefs tendent à prouver que notre homme a atterri à notre époque en provenance d’un futur dantesque. Le recueil laisse essentiellement parler les images. On peut regretter que Manchu ne les commente qu’à deux courtes reprises (concernant un plantage et la conception d’un véhicule steampunk en 3D). Modeste, il laisse néanmoins Daniel Maghen (le galériste spécialiste BD) et Gérard Klein (l’écrivain de SF, pas l’acteur !) louer son art, véritablement unique. L’un des rares à pouvoir accorder une représentation sur papier à des occurences métaphysiques.