L'histoire :
Tandis que Myrddin (Merlin) poursuit l’initiation de Morgwen, la jeune sœur du roi Arthur, les soirées à Kaerllion sur Swyg (là où réside Arthur) sont peuplées de récits. Ainsi l’histoire de la pierre enchantée, racontée par Kynon. Ce dernier qui cherchait un adversaire à sa mesure, se fit indiquer une épreuve de taille par un cyclope géant et barbu. Il s’agissait de se rendre à une fontaine, au pied d’un arbre vert, et d’en déverser le contenu sur une pierre blanche. Après s’être exécuté, le guerrier dut affronter une terrible averse de grêlons puis put écouter le chant mélodieux des oiseaux, avant d’être chargé par un chevalier en armure d’une force colossale. Le combat s’était alors rapidement soldé par une défaite. Ce récit pique au vif Owein, qui décide de se frotter à l’épreuve. Mais à son issue, la vaillance du jeune Owein lui permet de blesser mortellement le chevalier et de le poursuivre jusqu’à son village. Là, il fait la connaissance d’une jeune fille qui l’aide à échapper au courroux des villageois, grâce à l’emploi d’une bague qui rend invisible. Pendant ce temps à Kaerllion, deux messagers viennent annoncer à Gwenhwyfar (Guenièvre), épouse d’Arthur, la mort de son père. Elle décide alors de se rendre aux funérailles et d’assumer la responsabilité de lui désigner un successeur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur le même moule que pour les épisodes précédents, David Chauvel poursuit la retranscription en BD des légendes arthuriennes, suivant leurs versions originelles. Cela reprend donc avec un premier récit (la pierre enchantée), qui se conclue un peu en queue de poisson sitôt l’épisode de l’anneau d’invisibilité abordé. Tolkien se serait-il inspiré des légendes arthuriennes pour écrire son Seigneur des anneaux ? David Chauvel voulait-il faire écho à cette œuvre majeure d’heroïc-fantasy ? Ce récit passé, nous entrons dans le vif du sujet de ce huitième et avant-dernier volet de la saga : les soucis familiaux et ethniques de Gwenhwyfar, la femme d’Arthur. Son choix de succession douteux tourne au vinaigre et se transforme en guerre fratricide hyper sanglante. A l’époque, en effet, ce n’était pas vraiment des avocats qu’on s’envoyait dans la gu… Résultat : un gros bain de sang et quelques protagonistes en moins, avec des noms imprononçables pour qui n’a pas un doctorat en gaëlique phonétique de niveau 12. Bref, comme d’hab’, sur un rythme un peu décousu, les épisodes guerriers succèdent aux légendes celtiques oniriques. Le dessinateur, Jérôme Lereculey, parvient tant bien que mal à relier le tout grâce à des cadrages et un découpage maîtrisés. Le train-train (trwhainn-trwhainn ?), au pays du roi Arthur…