L'histoire :
Angela Cooper vient de faire paraître un livre dans lequel elle affirme que Satan est tout simplement le premier Stryges officiellement reconnu par l’Eglise. Elle est tellement passionnée par le sujet qu’elle ne désire qu’une chose : rencontrer un stryge en chair et en os, par l’entremise d’Asphodèle. Au cours d’un dîner, cette dernière lui raconte alors une histoire datant du moyen age, qui se conclut par une révélation de taille : Asphodèle est le fruit des ébats de Satan avec une humaine choisie pour assurer sa descendance ! Pour rien au monde, la sorcière ne retournerait dans l’autre dimension, celle où elle peut communiquer directement avec des Stryges, car elle y serait directement confrontée à son paternel. Pourtant, c’est bien là qu’elle va devoir aller si elle veut sauver l’homme qu’elle aime, Brian. Car ce dernier, sous l’emprise des bêtes malfaisantes, s’est transformé en dangereux criminel. Asphodèle se rend alors dans une église pour se mettre dans l’état de transe nécessaire à sa projection dans l’autre monde. A peine arrivée, son père se présente à elle : fille de Satan, il l’exhorte à rejoindre son combat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric Corbeyran clôt le second cycle d’Asphodèle avec ce 4e tome. Au passage, il relie encore davantage la série à l’univers des stryges, développé dans 3 séries qu’il mène parallèlement : Le chant des Stryges, Le clan des chimères et le maître de jeu. Dans cette liste, Asphodèle mérite cependant tristement la dernière place. Non pas à cause du dessin de Djillali Defali, dont les magnifiques encrages laisse supposer de superbes planches en noir et blanc, et à qui seule la régularité des traits de visages semble poser problème. Non plus en raison de la colorisation très informatique de Pierre Schelle, qui certes en rajoute parfois un peu trop sur les effets Photoshop (LE logiciel de traitement d’image) mais qui sait merveilleusement bien jouer sur les ambiances. La véritable faiblesse d’Asphodèle reste son scénario trop rondement mené, qui en rajoute des louches sur le coté fantastique et lui fait perdre toute sa crédibilité. Franchement, mieux vaut se concentrer sur les autres séries de cet univers, et particulièrement sur l’excellentissime chant des Stryges.