L'histoire :
An 3514 du calendrier impérial. La princesse Hlin et sa famille se rendent sur la planète Selis Nita à l’occasion du mariage de son frère avec la fille du comte de Vengard. Alors que la jeune fille s’émerveille durant le voyage, ce n’est pas le cas de son frangin qui supporte très mal d’être enfermé depuis déjà deux semaines dans un vaisseau. Il n’est d'ailleurs guère plus enchanté d’épouser enfin la fille qu’il courtise depuis des années, comme le veut la tradition. Sur place, Hlin découvre une incroyable serre où sont réunis tous les invités. Elle en apprend également davantage sur sa future belle famille, l’origine de leur richesse et de leur rang grâce à sa préceptrice qui l’accompagne. Ensuite, son éducatrice – dame Hildr – la pousse à aller danser avec l’un et l’autre invité en lui révélant qu’il n’existe pas de meilleure activité pour apprendre des infos intéressantes… Dans le même temps, Sey est de retour sur sa planète natale en compagnie de son ami Osfrid. Le jeune soldat espère bien retrouver l’homme qui l’a forcé, il y a quelques années, à rejoindre l’armée impériale en lieu et place de son fils. Il compte ainsi se venger et mettre fin à cet « arrangement » qu’ils ont conclu à l’époque. Petit criminel se la jouant dandy, son bourreau semble toujours en activité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au cours de cette seconde partie, Philippe Ogaki mélange toujours space opera et mythologie nordique, dans la poursuite du flashback entamé dans l’album précédent. On suit ainsi principalement Sey, le garçon enrôlé de force dans l’armée impériale et devenu désormais un costaud jeune homme ; et de l’autre Hlin, princesse extrêmement intelligente et curieuse, que son père aimerait beaucoup installer sur le trône en lieu et place de son insipide frangin. Autour de ces deux personnages charnières s’animent beaucoup de sujets, comme l’Ichor, le produit aux propriétés magiques, l’évocation des dieux Ases, les conflits et luttes de pouvoir, les casques d’or… L’ensemble reste encore trop opaque et mystérieux, au risque de nous perdre au cœur de toute cette richesse. Néanmoins, si on se laisse porter sans trop chercher à tout comprendre, l’histoire est plaisante à suivre, notamment grâce à l’attachement que l’on ressent pour les protagonistes principaux. Au dessin, Ogaki et Agnès Loup nous offrent des décors époustouflants et magiques, des créatures impressionnantes, pour un ensemble très cinématographique. Enfin, leurs couleurs, avec l’assistance de Sanoe, Guduf et Arturo Perez Orts, complètent parfaitement le tableau. Un récit nébuleux mais cependant accrocheur.