L'histoire :
La bouillonnante Nikki est toujours poursuivie par l’empire de Mycia, les orcs et l’empire Makinen, pour une mystérieuse carte que lui aurait léguée son grand-père, un capitaine décédé. Après avoir fait une escale mouvementée sur le temple du grand oiseau, elle s’enfuit à bord du Dodo, la navette volante de son compère contrebandier Sam. Mais l’engin est harponné par le navire-usine Makinen. A coups de laser, Sam parvient à couper la chaîne qui les tracte et le Dodo peut repartir plein gaz, avec toutefois un trou béant dans la coque. Ils mettent donc le cap sur le marché aux corbeaux, construit sur les ruines d’une ancienne cité, afin d’y faire réparer le Dodo. Cependant, de telles réparations réclament un max de blé… ce que nos amis n’ont pas. Sam rivalise donc de roublardise, faisant croire à chacun de ses interlocuteurs qu’il va vendre Nikki sur le marché aux esclaves. Mais les choses se corsent : le croiseur de Mycia accoste également sur cette cité et surtout, les orcs remettent la main sur Sam et Nikki. Sam est alors mis à l’épreuve dans le cercle de vérité : il doit combattre à mains nues le champion orc. Une victoire semble impossible…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce troisième tome de ce qui ressemble de plus en plus à une série de science-fiction-fantasy au long cours, les aventures célestes de Nikki, Sam et Issuzu se poursuivent sur un rythme qui ne faiblit pas. Après le temple du grand oiseau, ils font escale sur une nouvelle île flottante (rien à voir avec le dessert éponyme) : le marché aux corbeaux. Couvert de runes, celui-ci ressemble à un Stonehenge gigantesque et pour cause, il est le berceau de la civilisation orque. Nikki y révèlera une nouvelle facette de sa nature, en parfaite adéquation avec le registre du parcours initiatique teinté de fantasy de la série. Auteur quasi-complet (la couleur est toujours assurée par l’énigmatique Linda Aksonesilp…), Philippe Ogaki prend visiblement plaisir à imaginer et dessiner ces aventures ultra-dynamiques. Particulièrement adapté au public adolescent, chaque tome d’Azur est inventif, dense, fourmillant de détails et légèrement rehaussé d’humour. A noter également les nombreuses influences mangas (la goutte, les lignes de fuite, les tronches parfois décalquées…). A suivre dans un tome 4 déjà promis pour l’automne 2012. Quel rythme !