L'histoire :
Deux chattes sur un toit… Brûlantes : 19h30, au gymnase. Deux jeunes filles montent dans les combles de la bâtisse par une petite échelle. Par crainte que son père ne la laisse ressortir de chez elle, Rebecca n’est pas allée se changer. Elle a conservé sa petite jupe légère et ses chaussures à talon. Avec son amie Giovanna, elle rampe sous les toits pour aller observer les filles qui prennent leur douche. Après une séance de sport intensif, certaines s’adonnent à des plaisirs solitaires ou sont rejointes par d’autres camarades. La chaleur monte, les deux voyeuses sont toute excitées par ce spectacle des plus torrides…
Certaines l’aiment chaud : 21h30, Rebecca ramène les courses de sa professeur de latin : la charmante enseignante l’accueille en petite culotte et soutien-gorge. Cela fait deux jours qu’elle a de la fièvre et sans l’aide son étudiante, elle ne sait pas comment elle aurait pu se débrouiller. Après quelques échanges de banalités, l’enseignante devient entreprenante et commence à caresser Rebecca. Passé l’effet de la surprise, l’excitation est totale. La professeur de latin demande à son élève si cette dernière a bien pensé à lui ramener un concombre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Delcourt édite la première intégrale réunissant toutes les histoires courtes quasi-inédites de Roberto Baldazzini publiées essentiellement en Italie, et entre 1986 et 2016 en France. Cela recueille une vingtaine de récits, dont certains sont d’un érotisme soft, quand d’autres se montrent beaucoup plus trash, notamment avec des pratiques comme le fétichisme, le sadomasochisme, le bondage ou encore des expériences avec des transsexuels. En mélangeant les genres (SF, romance adolescente, univers gothique, super-héros, etc.), les styles narratifs (récits avec phylactères ou exclusivement avec des textes descriptifs ou même une histoire muette) ainsi que les choix graphiques (noir et blanc ou couleurs), cette intégrale se montre particulièrement disparate. Les scénarios sont également de qualités très inégales : certains plus subtils ne font pas oublier d’autres qui terminent avec des litres de foutre ou avec tout type d’objet phallique introduit dans moult orifices. Cet aspect surprise des histoires les rend assez peu engageantes pour la majorité des quidams assujettis à une libido orthodoxe. Au niveau du dessin, le style Baldazzini est très inspiré de la BD classique américaine. Affublées de tenues excentriques ou de lingerie fine, les femmes ont généralement de belles lignes, des obus en guise de seins avec des tétons en forme de rustines énormes ou de disques vinyles. Les transsexuels sont également soignés par le dessinateur. Les quatre derniers récits en couleur sont globalement décevants sur le rendu, avec peu de nuances chromatiques qui donnent une tonalité fade, un recours excessif à des jeux d’ombre mal maîtrisés. Une intégrale au titre quant à lui bien inspiré !