L'histoire :
Un jeune homme, rouquin et aveugle, se rend dans une taverne pour s'y repaître. Accompagné par un mystérieux raton laveur volant que personne ne semble voir, il est pris à parti par le taulier et les autres clients pour sa drôle d'allure. Il avertit tout le monde qu'à la moindre lame pointée vers lui, la mort sera prodiguée ! Quelques secondes plus tard, il quitte les lieux après y avoir fait un véritable carnage. Maï, la serveuse, est la seule à avoir survécu, n'ayant aucune intention néfaste vis à vis de ce client. Elle lui demande même s'il peut la débarrasser de son patron qui joue du fouet sur elle. L'aveugle s'exécute. Puis alors qu'il s'apprête à repartir, Maï l'interroge sur l'utilité du raton laveur. Il s'agit en réalité de l'esprit de maître Li, un expert du combat, qui suit malgré la mort son apprenti et le forme aux techniques les plus aguerries. Maï, le raton laveur et le jeune homme aveugle, que beaucoup surnomment « sale bâtard blanc infirme » partent tous trois pour une aventure riche en rebondissements...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, on retrouve le nom d'Herik Hanna sur des projets très différents les uns des autres ! Après diverses bandes dessinées et un comic book, le scénariste s'est lancé dans une nouvelle aventure aux forts relents de manga. Dès les premières pages de Blind Dog Rhapsody, on découvre un héros pour le moins particulier puisqu'il est aveugle mais expert en combat. On pense immédiatement au fameux Zatoichi, mais la tonalité est loin d'être aussi sérieuse. Accompagné de l'esprit de son maître (qui a la forme d'un raton laveur) et d'une servante à forte poitrine (et toute droit sortie de la série vidéo-ludique King of Fighters, ce personnage aux faux airs d'Ichigo de Bleach va vivre des aventures que les fans de shônen vont adorer. Drôle et spectaculaire, le récit s'ouvre sur une séquence parfaitement chorégraphiée. On y voit le héros (qui n'a d'ailleurs pas de nom, hormis une description injurieuse faite par ses ennemis) se défaire facilement de plusieurs adversaires et ce, sans jamais sortir son sabre ! Et puis, il y a des dialogues hilarants, des postures tordantes et même une passion commune du héros et de son maître pour la forte poitrine de Maï ! Herik Hanna avait procédé de la même façon dans Bad Ass, et une fois de plus le résultat est très efficace. Bardé de nombreux clins d’œil, le récit plaira assurément à un public large et habitué aux mangas. En plus, les dessins de Redec, dont c'est ici le premier album, sont soignés et montrent une veine mi-manga mi-cartoon. Léger et franchement fun, ce premier album de Blind Dog Rhapsody dispose de suffisamment de qualités pour que votre regard s'y pose.
