L'histoire :
Un recueil de 9 histoires de 24 planches chacune. Parmi celles-ci, une boule de neige qui est en fait un vaisseau extra terrestre qui, le temps de 24 heures, emmène deux enfants découvrir l’univers. Nous assistons aussi à un concours de record où l’un des concurrents va tout faire pour trouver l’idée lui permettant de remporter la compétition. Un petit chat cherche le sens du mot sérendipité et va vivre une aventure des plus loufoques. Nous suivons également le parcours d’une jeune femme nommée Martha au travers de sa relation avec son petit ami. Nous découvrons aussi deux voyageurs de l’espace qui vont s’étonner de l’étrange matière dont est recouverte la planète sur laquelle ils viennent d’atterrir, la neige. Nous suivons sur fond de haïku une femme s’amuser dans la neige et embêter les personnes qui s’approchent d’elle. Deux vieillards à l’apparence proche de scientifiques cherchent à découvrir comment la neige arrive à rester dans une forme sphérique parfaite. Un jeune homme se venge de tous ceux qui se sont moqué de lui durant toute sa jeunesse, en leur lançant des boules de neige aux visages. Enfin, nous suivons le quotidien de Birgit, une publicitaire qui se retrouve au chômage et voit sa vie dérailler…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors du festival d’Angoulême 2007, le président du festival, Lewis Trondheim, décida de reprendre un concept imaginé par Scott Mc Cloud : réaliser une BD de 24 planches en seulement 24 heures. Quelques artistes acceptèrent alors de se prêter à l’exercice et ce recueil nous offre la possibilité de découvrir 9 des 26 histoires créées pour l’occasion. Le sujet de départ fut alors dévoilé au dernier moment : les histoires ne doivent avoir qu’un même début et une même fin, montrer une boule de neige. Cela était bien entendu en rapport avec la neige sévissant à ce moment là sur la ville... Evidemment, ce rythme de production intense n’a pas permis à tous ces artistes de peaufiner les détails sur leurs planches… et cela se traduit par une irrégularité des traits. Evidemment, certains se sont mieux débrouillés que d’autres, Lewis Trondheim en tête, d’ailleurs, de par son style épuré. Ou encore Mathieu Sapin, dont le style reste reconnaissable entre mille. On apprécie aussi l’histoire de Boulet, probablement la meilleure du recueil. Certaines, par contre, laissent place à trop d’ellipses pour être comprises (Martha de Natacha Sircaud, par exemple). Cette expérience est véritablement intéressante et on espère qu’elle donnera lieu à d’autres projets aussi originaux…