L'histoire :
Prisonniers à bord d’un navire anglais, les frères irlandais Mac Leod se trouvent à fond de cale en compagnie d’esclaves noirs que le capitaine compte bien vendre en Virginie. Privés d’eau pour avoir craché sur l’un de ses geôliers, Cormac se voit proposer de l’eau par l’un des esclaves qui lui annonce dans le même temps que les loas, des divinités vaudou, sont sur lui. Ne comprenant pas ce que Lime Ba Yo tente de lui dire, Cormac interroge d’autres prisonniers à bord, mais personne ne semble savoir de quoi l’esclave parle. Enfin Lime se contente de lui dire qu’il comprendra bientôt. Soudain, alors que la conversation se poursuit, un navire pirate se lance à l’abordage du bateau britannique ! Le chaos règne rapidement sur le pont. Lime ordonne à Cormac d’ouvrir la barrière et devenir le cheval des loas ! Ne comprenant toujours pas ce que son nouvel ami veut de lui, l’irlandais assiste impuissant à la mort de son frère, Angus, tué par un anglais qui l’avait vu se libérer de ses chaînes. Néanmoins, cette scène horrible réveille quelque chose en lui, un halo de lumière l’entoure et fait disparaître immédiatement toutes les chaînes qui retenaient les esclaves ! Montant sur le pont, les esclaves noirs prêtent main-forte aux pirates et leur permettent de l’emporter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Capitaine Vaudou est un jeu de rôle dans le monde de la piraterie imaginé par Jean-Pierre Pécau au début des années 90. Réédité par Black Book Éditions en 2020, l’univers est aujourd’hui décliné en bande dessinée. Toujours à la barre scénaristique, Pécau propose un récit mêlant historique et fantastique dans les caraïbes du XVIIème siècle. À la piraterie se rajoute la magie vaudou, la présence de zombies et autres golems dans une aventure extrêmement riche. En ce sens, ce premier tome fait office de mise en place de cette richesse et donne plus l’impression d’une suite de séquences qu’une véritable aventure de 60 pages. Le récit se lit néanmoins avec plaisir tant la découverte de l’univers est efficace et rythmée. Le personnage principal Cormac manque sans doute d’un peu de charisme au milieu de la pléthore de personnages qui gravitent autour de lui. Peut-être en gagnera-t-il lors des prochains albums… Ugo Pinson, l'illustrateur de la couverture du jeu de rôle est également celui qui réalise la couverture de cet album. En revanche, c’est Darko Perovic (Dr. Watson, Alamo) qui signe les planches de ce tome 1. Le dessinateur livre des encrages réalistes qui collent parfaitement au registre, le tout teinté d’une dose de fantastique très plaisante. Bref, cette intrigante première partie donne envie de découvrir la suite, tout comme le jeu de rôle !
