L'histoire :
Aux Bahamas, sur l’île des fantômes, le pirate Baron Mort Lente et son équipage se lancent dans une étrange procession visant à capturer l’un des nombreux zombies qui peuplent l’île. En effet, c’est sur cette île que Cormac McLeod a enterré son frère en ignorant que tous les défunts de ce lieu maudit revenaient à la vie sous la forme d’une créature décérébrée. Pour que Cormac accepte le service qu’il s’apprête à lui demander, Baron Mort Lente souhaite donc mettre son frère Angus dans la balance. À l’aide de sang de poulets, de cercle tracé au sol, d’une cage et du sacrifice de son jeune mousse, le Baron arrive finalement à ses fins ! Il ne lui reste plus qu’à attendre que le soleil se lève et chasser les autres zombies pour reprendre la mer avec son équipage et aller rendre visite à Cormac. Lié à Erzuli, divinité de la beauté et de l’amour, Cormac l’irlandais se voit de nouveau proposer par le rabbin de se rendre aux Blue Mountains pour y être initié à la magie vaudou. En effet, ce dernier possède en lui un grand pouvoir et il faut qu’il apprenne à le maîtriser pour se défendre des convoitises et ne pas tomber dans le côté obscur de la force. Toutefois, fraîchement promu capitaine par son équipage, Cormac refuse de les abandonner ! L’arrivée du Baron Mort Lente et la conversation qu’ils s’apprêtent à avoir pourraient cependant changer la donne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Directement inspiré du jeu de rôle (JDR) du même nom édité par Black Book, la série continue de nous montrer les agissements de pirates et corsaires, un univers où se côtoient magie vaudou, golems et autres zombies. Signé par le même auteur que le JDR, à savoir Jean-Pierre Pécau, cette seconde partie déroule lentement mais sûrement. Alors que le Baron Mort Lente fait chanter Cormac pour récupérer le trésor de Christophe Colomb, ce dernier accepte enfin son destin en partant s’initier à la magie et aux dieux vaudous dont il est devenu, malgré lui, le réceptacle. Et... c’est à peu près tout pour ce tome 2 où l’intrigue principale est ralentie par des combats, des discussions et autres manigances. Malgré cela, l’histoire reste suffisamment prenante et captivante pour nous donner envie de poursuivre l’aventure avec l’irlandais. Ugo Pinson, l’illustrateur du jeu de rôle, se charge de la couverture. Darko Perovic (Alamo, Dr. Watson…) s’occupe quant à lui des dessins. Fort d’un encrage aussi sombre que l’âme des plus féroces pirates, la mise en image est immersive. Elle offre un bel équilibre entre réalisme et magie ancestrale. L’ensemble est mis en couleurs avec le même soin par Nuria Sayago (Njinga reine d’Angola, Jeremiah Johnson…). Une série envoûtante.