L'histoire :
De Cambre, le riche industriel, est sous le coup d'un mandat d’arrêt international pour avoir provoqué la mort de milliers de gens, via un poison introduit dans ses réseaux d'assainissement des eaux. Protégé par des cyborgs de sécurité, il s'est réfugié dans sa villa, qu'il a truffée d'explosifs. Il promet de tout faire sauter à la moindre intrusion. Il a néanmoins accepté une interview exclusive d'Elena Dinova, journaliste indépendante, qui a été autorisée, après contrôle ADN, à entrer dans la maison. L'interview commence quand De Cambre prend contrôle du matériel de diffusion de la journaliste. Il annonce, en direct, devant presque 1 milliard d'abonnés au live, la mise à prix d'une mercenaire, assortie d'une prime de 10 millions d'euros : Carmen Mc Callum. Cette dernière est actuellement dans le château d'Azay-Le-Rideau, propriété de la milliardaire Christina Cook Ivanov. Celle-ci lui propose un contrat : être le bras armé d'un certain hacker, Paquito Manoni, alias Pacman, pour enquêter sur des fluctuations non expliquées au sein d'un centre de stockage de déchets radioactifs dans le pays Dogon, au Mali. Il s'agit d'aller là-bas, de se connecter au système informatique, pour déceler ce qu'il se passe. Pacman a besoin de protection, car le précédent informaticien a été retrouvé mort dans une rue de Bamako, avant même d'arriver à destination... Dans le même temps, un mercenaire bien-nommé Monsieur Hunt, a accepté le contrat sur la tête de Carmen et part en chasse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
13ème volet de Carmen Mc Callum, série culte d'anticipation, dans un monde hyper-informatisé et robotisé. Cet opus est digne des précédents et s'appuie largement sur le monde créé dans les tomes précédents, mais aussi sur celui de Travis, de Fred Duval et Christophe Quet, chez le même éditeur. Les références aux personnages et aux missions développés dans les albums de ces deux séries très proches sont multiples. L'arrivée de notre cher Pacman, compagnon geek de Vlad Nyrki de Travis, n'est d'ailleurs pas pour nous déplaire. Cependant, Bandiagara a été écrit par ses auteurs pour être tout à fait lisible de façon indépendante, pour les nouveaux lecteurs, même si elle inaugure un cycle qui se terminera le tome prochain. Le scénario, comme toujours, est très riche, mais extrêmement bien mené en faisant avancer de front 4 histoires, qui ont toutes des liens les unes avec les autres. Ces 48 pages se terminent par un double coup de théâtre et un teaser bien amené, faisant attendre le prochain tome avec impatience ! Coté graphisme, la série a connu un changement de casting au tome 9. Après Gess, Emen reste aux commandes du dessin, avec la même efficacité que depuis qu'il œuvre sur cette série. Le coloriste, lui, change de nouveau. Florent Calvez reprend les codes et techniques utilisées par ses trois collègues précédents, apportant continuité là où on aurait pu craindre rupture de style. Au final, ce tome s'inscrit parfaitement dans cette série si réussie !