L'histoire :
Le centre de Londres a disparu, rasé par une explosion terroriste nucléaire. Le bilan provisoire est de 70 000 morts, plus quelques 80 000 blessés. Un attentat similaire a été déjoué à Moscou. Carmen et Pacman sont dans un château en Allemagne. Ils doivent détruire un serveur caché qui empêche Bugg, une entité numérique née de la fusion d'un être vivant avec une I.A., de mourir. Car Bugg est fatigué de sa vie virtuelle et à chaque fois qu'il essaie de se tuer, le serveur en question relance une copie de lui même, sans qu'il puisse l'en empêcher. En échange, il leur a promis d’arrêter la 3éme équipe de terroristes qu'il a manipulée pour qu'ils fassent sauter le centre de Sydney, avec le même type d'engin utilisé à Londres. Pendant ce temps là, Chizumi, une prévisionniste bio, a déduit, en recoupant des informations, que les vraies motivations de Bugg sont toutes autres. Sa mort entraînera automatiquement la libération de quatre intelligences artificielles, programmées pour prendre le contrôle de la Terre entière...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Carmen poursuit son enquête sur ce qui est la plus grande catastrophe moderne de l'humanité : la destruction nucléaire totale du centre de Londres. Fred Duval, créateur de la série depuis 1995 avec Gess, signe là une histoire techno-futuriste sans hésiter à donner vie au pire de nos cauchemars. Il nous transporte aux 4 coins de la terre, et aussi dans des interfaces numériques 3D en réalités virtuelles, courantes dans Carmen, Travis et les séries parallèles du même monde. Depuis le temps (21 ans quand même !), pour les lecteurs qui suivent la série, Carmen est presque devenue une bonne copine, diablement efficace, qu'on a toujours plaisir à retrouver. Pacman est aussi, de façon toute aussi attendue, au centre de ce nouveau tome, pour hacker les systèmes informatiques et mener l'intrigue à son dénouement. Le scénario de ce tome 16 est fidèle à la série, mêlant intimement le vivant au numérique. Par contre, du coté du dessin, on ne peut s’empêcher de trouver cela un peu décevant. Les personnages de Emem ont des visages et des postures très figées. Les scènes d'action elles-mêmes ont perdu de leur dynamisme et cette impression d'immobilisme au plus fort du suspens nuit un peu à une lecture agréablement fluide. Il en faudra cependant plus pour ne pas prendre plaisir à la lecture des aventures de notre mercenaire préférée !