L'histoire :
Après la destruction du centre de Londres à l’arme nucléaire par un commando écologique, l’Europe s’est effondrée. Les Amériques répondant à ce cataclysme par l’autarcie, le vieux continent se retrouve seul pour régler ses problèmes. Et parmi eux, un sujet se fait de plus en plus urgent : assurer ses besoins en gaz, pour éviter la fin de toute civilisation sur le sol européen. Gazprom, géant de l’énergie, compte reprendre en main ses usines du fin fond de la Sibérie. Mais le détachement d’ingénieurs envoyés là-bas en train pour réparer et remettre en marche l’usine de Bovanenkovo ne donne plus de nouvelles. Carmen Mc Callum est dépêchée sur place pour retrouver notamment un mystérieux émissaire, « le météorologue » et ses deux attachés scientifiques, envoyés spéciaux de Natalya Ivanov, la présidente de Gazprom. Alors que la mercenaire approche de la zone sensible, elle comprend que les choses ne vont pas être aussi simples que prévues. Car un nouvel homme fort à pris le pouvoir de cette région : le clone de Leonid Maiakovski, dont elle a tué l’original il y a de ça plusieurs années… Et le nouveau Leonid compte bien prendre sa revanche !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 18 signe la fin d’un cycle de deux albums de Carmen Mac Callum. Si le même scénariste, Fred Duval, est aux commandes depuis les origines de la série, on retrouve ici le même dessinateur et la même coloriste qui ont commencé à œuvrer sur le tome précédent. Visuellement, on reste toujours loin de la qualité des débuts de la série. Ce dernier tome nous plonge cependant de façon tout à fait crédible dans l’ambiance glacée (-50° !) d’une Sibérie plutôt apocalyptique. Force est de constater que les traits des personnages sont mieux maîtrisés que lors du tome précédent. Hélas, si l’ambiance est plutôt bien rendue, il manque au scénario la dose d’action et d’anticipation technologique qui ont rendu célèbre notre mercenaire préférée. En effet, ce nouvel opus se concentre dans la mise en scène de multiples discussions entre les différents acteurs de l’histoire. Il y manque ce petit quelque chose qui fait la marque Carmen, et qu’on aura donc attendu pendant la totalité de ce cycle. On regrette aussi la toute fin de l'album, qui termine un peu brutalement, et tient un peu du : « ils vécurent longtemps et eurent de nombreux enfants ». Espérons que cela n’aura été que l’occasion pour Carmen de se reposer, et que la série repartira de plus belle dans le nouveau cycle à venir !