L'histoire :
Le serpent à plumes, la dernière IA emancipée, a décidé d'en finir avec le genre humain. Carmen est cependant en possession d'un disque vinyle contenant, cachées dans la piste d'une chanson de Deep Purple, les clefs d'entrée pour l'abattre. Et comme Pacman est le hackeur le plus talentueux du monde, qui plus est copain de Carmen, elle lui a donné rendez-vous pour lui remettre le précieux disque. Mais le serpent est bien décidé à ne pas se laisser faire en prenant le contrôle de tous les objets technologiques qu'il veut, dont des robots géants créés puis abandonnés par l'armée japonaise. Qui plus est, Nelson, un ancien collègue mercenaire de Carmen, semble avoir pris le parti des ennemis de notre héroïne. Les routes de tous les protagonistes vont enfin se croiser pour un bouquet final magistral !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clap de fin pour Carmen McCallum : 20 tomes en 28 ans, il fallait bien qu'un jour, notre mercenaire préférée arrête les frais ! Ce tome est en effet le dernier de ses aventures. Mais le monde de SF créé par Fred Duval n'est pas tout à fait terminé, car les aventures de Travis ne sont pas encore finies (mais presque). A travers trois séries (Carmen Mc Callum, Code Mc Callum et Travis), le scénariste a quand même développé ses personnages au cours de pas moins de 42 albums. Une belle performance, surtout au regard de la qualité de son œuvre : les personnages, principaux ou secondaires, sont attachants, avec de vraies personnalités et du coup, une histoire. Contrairement à beaucoup d'autres séries, nos héros vieillissent avec le temps qui passe, ce qui laissait présager une fin à tout cela. Ce dernier Carmen est très dense. Il réunit beaucoup de personnages apparus dans les tomes précédents et, en cela, termine avec brio ces aventures, comme au théâtre, ou tous les acteurs sont présents lors de la descente du rideau. Bien que concluant un cycle de deux tomes, commencé au tome précédent, cet ultime opus s'apprécie davantage en ayant bien en tête la totalité de l'histoire de Carmen, car les références au passé sont multiples. L'histoire en elle-même est certes un petit peu tirée par les cheveux, avec l'apparition d'authentiques Kaijū robots, plus grands que des immeubles, comme il se doit, et que Carmen parvient à les détruire du haut de sa taille simplement humaine. Le dessin et la mise en couleur sont toujours aussi efficaces et les scènes d'action sont pour ainsi dire de qualité cinématographique. Au final, elle nous sauve de l'IA qui complotait la fin de l'humanité. Quoi de mieux pour prendre sa retraite ?